L'Union professionnelle artisanale (UPA) a jugé mardi que la solution au problème de l'emploi en France ne viendra pas du dimanche travaillé, préconisant de porter davantage l'effort sur le problème de la formation professionnelle ou de l'assouplissement des contrats de travail.
Nicolas Sarkozy s'est prononcé mardi en faveur du travail dominical, demandant aux parlementaires de se saisir "maintenant" et "sans tabou" d'une proposition de loi "qui a été préparée" sur la question.
"Les entreprises artisanales sont au coeur du défi à relever en matière d'emploi. (...) Il est impératif que des solutions soient apportées aux 35% d'artisans qui aujourd'hui ne parviennent pas à embaucher, compte tenu du manque de qualification des postulants ou de l'absence pure et simple de candidature", souligne l'UPA dans un communiqué.
Mais "la solution ne viendra pas du dimanche travaillé", estime l'UPA, pour qui l'"ouverture généralisée des grandes enseignes le dimanche, en déstabilisent totalement l'activité économique de proximité, détruirait beaucoup plus d'emplois qu'elle n'en créerait".
En revanche, l'Union souligne la "nécessité d'accroitre l'effort consacré à la formation professionnelle initiale et continue, afin d'améliorer la l'employabalité des salariés tout en augmentant les savoir-faire et la performance des entreprises".
En matière d'assurance-chômage, l'UPA "soutient le président de la République dans sa volonté de voir instauré un régime facilitant le retour à l'emploi", se fixant pour objectif d'aboutir à un accord sur la réforme "avant la fin de l'année".
Enfin, l'UPA accueille "avec intérêt" l'invitation à discuter d'éventuels assouplissements aux règles applicables en matière de contrat de travail.
"A fortiori en période de crise, les employeurs ont besoin de savoir qu'ils pourront faire marche arrière en cas de baisse d'activité. Ainsi, la possibilité de recourir plus largement au contrat à durée déterminée -CDD- conduirait les employeurs à moins reporter leurs projets d'embauche", indique l'UPA.