Le président de l'assurance-chômage (Unedic), Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé mercredi que la France allait connaître "une légère remontée du chômage, entre 7% et 8%" à suite de la crise financière, mais que la France ne devrait pas connaître de chômage de masse "à court terme".
"On est obligés d'accepter une légère remontée, entre 7 et 8%", a reconnu M. Roux de Bézieux sur RMC.
"A court terme, je ne pense pas --je m'engage avec prudence-- qu'on voit ce qu'on appelle un chômage de masse. On est à 7,2%, les prévisions nous mettent à 7,5%, 7,6%, 7,7% de la population active. Je ne crois pas (au chômage de masse) sur 2009, sauf si on subit une crise terrible avec une décroissance de 2% ou 3%, ce qui n'est pas le scénario actuel", a-t-il précisé.
L'Unedic a évalué à 46.000 le nombre de chômeurs supplémentaires en 2008 pour une croissance de 1% en 2009.
"C'est le scénario officiel qu'on a été obligé de faire parce que c'était le chiffre du gouvernement, on va faire d'autres simulations plus pessimistes: un scénario zéro et un scénario négatif", a toutefois précisé M. Roux de Bézieux, reconnaissant que "1% (de croissance), ce n'est pas garanti".
"On n'aura pas de chômage de masse parce que la structure de la population active est en train de changer", a expliqué le représentant patronal.
"Pendant vingt ans, on a eu un énorme afflux de jeunes qui arrivaient sur le marché du travail et peu de seniors qui le quittaient. On est en train d'inverser ce phénomène. Il y a encore un accroissement de la population active sur 2009-2010, mais en 2011, on aura plus de gens qui sortent que de gens qui arrivent", a-t-il poursuivi.
Le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE fin septembre sera rendu public jeudi 30 septembre.