La ministre du Logement Christine Boutin a annoncé mercredi qu'elle "réservait" sa position sur la modification de la loi SRU jusqu'à une réunion avec les députés UMP mardi prochain.
"Je réserve ma réponse jusqu'à la réunion avec les députés UMP mardi prochain", a déclaré à l'AFP Mme Boutin en réponse au patron des députés UMP Jean-François Copé, qui a affirmé qu'il attendait sa position après le rejet par le Sénat de sa modification de la loi SRU.
"Si les députés prennent l'initiative d'amender le texte du Sénat, je les soutiendrais fortement, s'ils ne la prennent pas, alors nous aviserons", a ajouté Mme Boutin.
"Tout est ouvert. J'ai un immense respect du Parlement", a indiqué Mme Boutin.
Pour la ministre, l'inclusion de l'accession sociale à la propriété dans le quota de 20% de logements sociaux imposé aux communes de plus de 3.500 habitants par la loi de Solidarité et de renouvellement urbain (SRU) "fait partie de l'engagement présidentiel d'aider plutôt les personnes que le ciment et les parpaings".
"Je pense que Mme Boutin doit nous donner sa position. Elle ne peut pas simplement dire: +Le Sénat a pris une position, on verra ce que fera l'Assemblée+", avait dit M. Copé à la presse en marge d'une réunion des parlementaires de la majorité à Matignon.
Le gouvernement ne renoncera pas, malgré son rejet par le Sénat, à cet article du projet sur le logement, a annoncé mercredi son porte-parole Luc Chatel.
"J'imagine mal que le gouvernement, compte tenu de l'engagement fort qui a été celui de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne présidentielle et qui a été celui des parlementaires pendant la campagne législative, renonce à cela", a indiqué M. Chatel en rendant compte des travaux du Conseil des ministres.
Les sénateurs ont infligé un camouflet à Mme Boutin en supprimant à une majorité écrasante, dans la nuit de mardi à mercredi, l'article 17 de son texte, qui voulait modifier la loi SRU en incluant l'accession sociale à la propriété dans le quota obligatoire de 20% de logements sociaux.