L'union syndicale Solidaires (dont les syndicats Sud) a réclamé mardi dans un communiqué "des liquidités pour les chômeurs", jugeant "indécente" la proposition patronale de baisser les cotisations chômage et que "ce n'est ni aux salariés ni aux chômeurs de payer la crise".
Solidaires a critiqué la volonté du patronat, "sous couvert de crise financière", de baisser les cotisations lors de la négociation de la convention d'assurance chômage 2009-2011, notant qu'elle fait "écho à la demande du gouvernement de la compenser par une augmentation des cotisations retraite" de 0,3% dès 2009.
"Alors que le nombre de chômeurs aura explosé en 2008/2009 avec environ 100.000 chômeurs(euses) de plus -chiffres des statistiques officielles, dont on sait qu'ils ne recouvrent pas la réalité de toutes les situations de sous-emploi- et qu'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé, on mesure l'indécence scandaleuse de la proposition du Medef", selon son communiqué.
L'union syndicale, qui ne participe pas à la négociation car elle n'est pas considérée comme représentative, réclame une augmentation des cotisations patronales pour tout recours aux contrats précaires et au temps partiel imposé.
Elle prône aussi des allocations chômage accessibles après un mois de travail, sans limitation de durée, ne pouvant être inférieures à 80% du salaire d'activité et plafonné pour les plus hauts revenus.
Solidaires plaide également pour la "suppression de toutes mesures coercitives d'acceptation d'emploi au rabais préconisées par le principe de +l'offre raisonnable d'emploi+".