La CFE-CGC ne voit "pas d'inconvénient" à ce que les seniors ne cotisent plus à l'assurance chômage pour ceux d'entre eux qui continuent à travailler après avoir atteint un nombre d'annuités suffisantes pour une retraite à taux plein.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a proposé dimanche que les cotisations chômage soient supprimées pour les salariés de plus de 60 ans comme pour les entreprises qui les emploient, la limite d'âge restant à fixer précisément. Il a également souligné que cela apporterait un gain de 4% pour les entreprises et de 2% pour les employés.
"Pour ceux qui continuent à travailler après avoir atteint un nombre maximum d'annuités pour une retraite à taux plein, il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'ils ne cotisent plus à l'assurance chômage", a indiqué Alain Lecanu (CFE-CGC), lors d'une conférence de presse. Il a ajouté qu'il fallait également savoir si "ces cotisations seraient directement retournées vers les caisses complémentaires de retraite".
M. Lecanu a au passage réaffirmé son opposition à une baisse générale des cotisations chômage au 1er janvier 2009, demandée par le gouvernement et le patronat et qui est destinée à compenser la hausse de 0,3% des cotisations retraites déjà décidée.
Pour la CFE-CGC, il faut "définir un niveau d'équilibre qui permette automatiquement de définir les cotisations" en fonction des résultats de l'Unedic, "plutôt que de baisser directement les cotisations" salariales et patronales.
"En 2006, on avait augmenté les cotisations puis acté la proposition d'une baisse si on arrivait à un équilibre de l'assurance-chômage", a expliqué M. Lecanu. "Il faut faire pareil aujourd'hui", a-t-il dit, souhaitant développer un fonds de régulation.
Sur la négociation assurance chômage, la CFE-CGC propose par ailleurs de diminuer le différé d'indemnisation à un mois, alors qu'il peut aller "jusqu'à 75 jours" actuellement. Elle souhaite également revoir la question de l'activité réduite et le dossier des intermittents du spectacle.