
Le marché financier saoudien, le plus important du monde arabe, a clôturé dimanche en baisse de 3,8%, après avoir cédé samedi 5,2% tiré vers le bas par le recul du secteur de la pétrochimie, tandis que les autres marchés du Golfe ont hésité sur la direction à prendre.
L'indice Tadawul All-Shares Index (TASI) de la Bourse de Ryad a fini à 6.258,32 points (-3,8%) après un gain initial à l'ouverture du marché de 1,3%.
Samedi, le marché a perdu 5,2% après des résultats jugés modestes du géant de la pétrochimie, SABIC, sur neufs mois avec notamment des bénéfices en recul de 2% au troisième trimestre.
Dimanche, SABIC a perdu 8,7%, l'ensemble du secteur de la pétrochimie a cédé 7,4% et celui des banques 1,9%.
Le marché saoudien avait fini mercredi dernier la semaine sur des gains de 11,4% mais depuis octobre le TASI a perdu environ 15% et cédé 43,3% depuis le début de l'année.
Ailleurs, les marchés ont hésité entre la hausse et la baisse dans un climat de volatilité marqué par des mouvements spéculatifs.
Le Dubai Financial Market Index a clôturé en légère hausse de 0.4% à 3.215,94 après une séance qui a vu l'indice fluctuer fortement.
Le leader du marché, le géant de l'immobilier Emaar, a progressé de 0,7% après avoir gagné jusqu'à près de 6%, en dépit de l'annonce de résultats en hausse de 15% sur neuf mois.
L'autre marché des Emirats arabes unis, l'Abu Dhabi Securities Exchange, a fini au vert à plus 2,4% à 3.446,76 points après un recul initial, soutenu par les secteurs des télécommunications et des banques qui ont respectivement gagné 3,7% et 3,6%.
C'est la deuxième semaine de volatilité des marchés du Golfe en raison de la crise financière internationale, avec des échanges spéculatifs.
"Les marchés du Golfe ne sont pas assez mûrs et ils sont animés principalement par des mouvements spéculatifs. Ce sont des marchés à risque et sujets à des fluctuations", a estimé Abdel Aziz Daghestani qui dirige la Saudi Economic Studies House, dans une déclartion à l'AFP.
Au Qatar, le Doha Securities Market a clôturé en hausse de 1,25% à 7.901,62 points, sous la barre des 8.000 points. Ce marché a connu en séance une hausse de 3% qui s'explique par des résultats, meilleurs que prévus, de certaines compagnies listées.
Muscat Securities Market, le petit marché du sultanat d'Oman, a terminé en baisse de 0,4% tandis que celui de Bahrain Stock Exchange a fermé à plus 0.4%.
Kuwait Stock Exchange, le deuxième en importance des pays arabes, a été le principal perdant de la journée, reculant de 2,7% à 11.234,10 points.
Le marché ne semble pas avoir été sensible aux assurances du gouverneur de la Banque centrale, cheikh Salem Abdel Aziz Al-Sabah, qui a affirmé samedi que le secteur banacaire local n'avait pas de problème de liquidités.
Depuis début octobre, les marchés du Golfe ont fortement reculé.
Dubaï a cédé 22% et Abu Dhabi 13%. Qatar et Oman ont reculé de 15% chacun et le Koweït a perdu 13,5%.