La chancelière allemande Angela Merkel a estimé que seule l'action de l'Etat pouvait désormais ramener "la confiance nécessaire" sur les marchés financiers face à la crise mondiale.
"Seule une action de l'Etat peut maintenant restaurer la confiance nécessaire", a-t-elle déclaré au journal Bild am Sonntag (BamS) paru dimanche.
"C'est pourquoi il est important que chaque pays n'agisse pas seul, mais que nous agissions de manière coordonnée en Europe et au niveau international et que nous transposions ensuite les mesures (décidées) avec une responsabilité nationale", a estimé la chancelière allemande. "Nous ne faisons pas cela dans l'intérêt des banques, mais dans l'intérêt des gens", a ajouté Mme Merkel, interrogée par le journal allemand à l'issue d'une réunion de travail samedi en France avec le président Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement allemand prépare un plan d'urgence pour aider le secteur financier qui prévoirait, selon des informations de presse, l'apport aux banques de garanties et la possibilité d'un apport de capital public. Il pourrait être dévoilé dimanche à l'issue d'une réunion de l'Eurogroupe à Paris, selon la presse allemande.
Un conseil des ministres extraordinaire est prévu lundi pour adopter le paquet de mesures, selon BamS et le quotidien économique Handelsblatt. Le gouvernement vise une adoption par les deux chambres du parlement et la promulgation de la loi par le président dans la foulée, dans la même semaine, écrit BamS.
Selon un sondage paru dans l'hebdomadaire Der Spiegel, les Allemands sont méfiants envers les annonces et l'action de leur gouvernement pour affronter la crise. 53% des sondés disent avoir eu "plutôt peur" face aux annonces du gouvernement, contre 28% qui y ont puisé "du courage" (15% sans avis), selon ce sondage de l'institut TNS réalisé les 8 et 9 octobre.
66% pensent que la promesse d'une garantie illimitée de l'Etat sur l'épargne des particuliers, faite par Angela Merkel il y a une semaine et réaffirmée devant les députés du Bundestag mercredi, ne pourra être tenue si la crise s'aggrave. 29% jugent que la promesse sera tenue.