Le 1% Logement, géré paritairement par le patronat et les syndicats, est devenu "l'acteur principal de la rénovation urbaine" selon Jérôme Bédier, le président de l'Union d'économie sociale pour le logement (UESL).
"A la suite de l'accord intervenu dans la nuit avec le gouvernement, le 1% Logement va financer près de 100% de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru)", a déclaré vendredi à l'AFP le nouveau président de l'organisme qui gère le 1% logement.
Pour M. Bédier, "le 1% Logement a accepté pour trois ans que l'Anru soit plus prioritaire dans ses actions que ce que nous avions prévu".
Le 1% Logement va verser une contribution supplémentaire de 850 millions d'euros (dont 320 millions pour l'Anru) pendant 3 ans à l'Etat pour l'aider à contribuer à résoudre la crise du logement, a annoncé vendredi la ministre Christine Boutin.
Par contre, a souligné M. Bédier, le "pass-travaux", les prêts pour les salariés effectuant des travaux, va "disparaître pratiquement" alors qu'il représentait 900 millions par an.
Le 1% Logement s'est d'autre part engagé à favoriser la constuction de 30.000 logements en 3 ans grâce à la formule du "pass-foncier" qui permet au propriétaire de payer d'abord la maison, puis le terrain, avec une TVA réduite à 5,5% au lieu de 19,6%. Formule qui va être étendue, dans la prochaine loi sur le logement, à l'habitat collectif.
Créé en 1953, le 1% Logement, en fait ramené depuis plusieurs années à 0,45% du total de la masse salariale, est une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés pour financer la construction de logements sociaux et l'accession des salariés à la propriété.