Le vice-président de la CGPME, Jean-François Veysset, a fait état vendredi de données "préoccupantes" venant des Assedic sur une remontée "brutale" du chômage, sans donner de précisions de dates ou de chiffres.
"Les chiffrages qui remontent des Assedic nous préoccupent, c'est brutal. Nombre de gens viennent indiquer qu'ils ont perdu ou vont perdre leur emploi. Tout confirme que nous allons faire face à un retournement de l'emploi avec une fin d'année 2008 problématique et une année 2009 où nous allons devoir maîtriser les destructions d'emploi", a-t-il déclaré à la presse.
L'Unedic a précisé en fin de journée, dans un communiqué, qu'au mois de septembre, les inscriptions au chômage avaient enregistré une "quasi-stagnation" (+4.162) par rapport à septembre 2007. Le solde net des entrées/sorties, corrigé des variations saisonnières, sera connu le 30 octobre.
L'ampleur des effets de la crise entraîne un "besoin de vérification" qui "pourrait être à l'origine de quelques décalages dans la négociation sur l'assurance chômage", qui doit débuter mercredi prochain, a estimé M. Veysset, dont l'organisation est l'un des gestionnaires de l'Unedic, aux côtés des syndicats et des autres composantes du patronat.
Le vice-président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises s'exprimait en marge d'une séance de négociation avec les syndicats sur la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC).
Le régime d'assurance chômage va être confronté à "des perspectives de croissance amoindries, voire à une récession, ce qui aura des conséquences sur l'emploi, les rentrées de cotisations et l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi auxquels on va verser des allocations sur la base de salaires ayant progressé", a-t-il noté. "Tout ceci est à paramétrer", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'opportunité d'une baisse des cotisations chômage pour augmenter d'autant les cotisations retraite, M. Veysset a jugé "imprudent de prendre une décision sur les cotisations alors qu'on manque de lisibilité sur l'évolution de l'emploi".
Concernant l'emploi, "certains secteurs nous mettaient en alerte depuis juin. C'est parti de ceux qui sont les plus utilisateurs d'intérim, puis des secteurs comme l'hôtellerie-restauration ont connu de moindres difficultés de recrutement, ensuite les activités saisonnières estivales ont fait part de pertes d'activité interpellantes. Désormais, l'immobilier stagne ou commence à régresser".