Les syndicats CGT, Sud, CFDT, CFTC et FO de La Poste ont exprimé mercredi leurs craintes vis-à-vis d'une réorganisation du pôle immobilier de la Poste, chargé de la gestion du parc immobilier, qui selon eux modifierait leur statut.
Le pôle immobilier de la Poste s'articule actuellement entre la Direction opérationnelle de l'immobilier, qui dépend de la maison mère et emploie environ 1.000 personnes, et une filiale, Poste Immo (société anonyme) propriétaires de bâtiments, et qui compte actuellement une cinquantaine de salariés, selon les syndicats.
Ce pôle est chargé de la gestion et de la maintenance du parc immobilier de la Poste (centres de tri, bureaux de poste, logements sociaux, etc), selon la même source.
Le projet de réorganisation vise à transférer quelque 150 salariés de la maison mère vers la filiale, ce qui aurait pour conséquence de les faire passer de la convention collective de la Poste à celle de l'immobilier privé.
"De ce fait, ils deviendraient juridiquement éligibles à des plans de licenciements collectifs pour raison économique, ce qu'ils ne sont pas aujourd'hui", précisent les cinq syndicats dans un communiqué commun.
"Malgré les propos de la direction qui nous dit que les statuts seront maintenus, les syndicats s'inquiètent pour les droits et les garanties des salariés des filiales, qui ne seront pas conservés", a expliqué à l'AFP Claude Quinquis (CGT).
De plus, "peu à peu, les décisions stratégiques concernant l'immobilier, comme les cessions, seront prises dans la filiale, en dehors de la maison-mère, et ne passeront plus par le Conseil d'administration de la Poste, mais par celui de Poste Immo, qui n'a pas de représentants du personnel", a indiqué Régis Blanchot (Sud-PTT).
Les syndicats organisent une conférence de presse sur le sujet jeudi à 16H00 au siège de la CGT à Montreuil.