Le gouvernement va "compenser" la baisse relative des pensions des médecins hospitaliers due à la réforme du régime de retraite complémentaire des fonctionnaires non titulaires (Ircantec), a indiqué lundi le ministère de la Santé.
Cette annonce intervient alors que les deux principaux syndicats de médecins hospitaliers, la CPH et l'INPH, ont appelé à une grève des "soins non urgents" les 16 et 17 octobre, estimant que la réforme de l'Ircantec va entraîner une baisse pouvant aller jusqu'à 30% de leurs futures retraites.
"Afin de compenser la baisse progressive (2009-2017) du rendement du régime de retraite complémentaire à compter de 2009, le ministère de la Santé a proposé aux intersyndicats de praticiens hospitaliers des mesures compensatoires à hauteur de 80 millions d'euros", écrit le ministère dans un communiqué.
A ces 80 millions, "il faut ajouter 100 millions d'euros au titre de l'augmentation de la cotisation des hôpitaux-employeurs".
Un décret réformant le régime de retraite complémentaire des salariés non titulaires de la Fonction publique (Ircantec), prévoyant notamment une hausse des cotisations et une baisse relative des futures pensions est paru fin septembre.
En décembre 2005, le gouvernement Villepin avait "suspendu" un projet de réforme de l'Ircantec qui cristallisait de nombreux mécontentements, notamment chez quelques dizaines de milliers de médecins hospitaliers (sur un total de 2,5 millions de cotisants et 1,7 million de pensionnés) dont la majorité de la pension est versée par ce régime.