Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, voit "dans l'économie réelle des facteurs qui vont diminuer les risques d'inflation future", notamment la baisse des prix du pétrole, a-t-il déclaré jeudi.
"Nous constatons que nous sommes dans une période d'incertitude exceptionnellement élevée" et "il y a des risques pour l'inflation qui demeurent et s'illustrent dans les coûts unitaires de production", a dit M. Trichet sur France 24.
"Nous voyons dans l'économie réelle des facteurs qui vont diminuer les risques de l'inflation future" même si ces risques "n'ont pas été éliminés. C'est la raison pour laquelle nous avons maintenu les taux" d'intérêt jeudi à 4,25%.
"Personne n'attendait une baisse des taux d'intérêt aujourd'hui", a-t-il poursuivi. "Ce n'était pas ce à quoi s'attendaient les investisseurs, les épargnants, les banquiers", a-t-il ajouté.
"Nous, nous sommes là pour inspirer confiance à nos concitoyens. Le premier souci (pour eux) est le niveau de l'inflation", et c'est aussi le souci des marchés, qui veulent "compter sur la stabilité des prix", a justifié le président de la BCE.
Interrogé sur le niveau des taux bien inférieur aux Etats-Unis, il a répondu que "les taux d'intérêt sont à 4,25% dans la zone euro, ils sont à 5% en Angleterre. Nous avons des taux d'un niveau pour faire face à la situation".
"Chacune de nos économies a ses propres problèmes et doit assurer ce qui est nécessaire pour avoir emploi durable, croissance durable", a-t-il ajouté.
Il a conclu que la BCE n'est "pas dans les rigidités" et a affirmé qu'elle était prête à agir "à tout moment" si besoin.