Les trois quarts des Français continuent à être préoccupés par l'inflation, en dépit de son récent reflux, indique un sondage Ifop Robeco, publié jeudi.
Selon cette étude, "l'inflation demeure hautement anxiogène dans l'opinion qui l'appréhende plus que jamais comme un enjeu devant être au coeur de l'action gouvernementale".
Après avoir atteint un sommet en juin et juillet avec une progression de 3,6% en rythme annuel, son plus haut niveau depuis 1991, l'indice des prix à la consommation a reflué en août à 3,2%.
Mais "l'inflation demeure toujours perçue par trois-quarts des interviewés (74 %, -3 points depuis juin) comme un phénomène structurel, s'inscrivant dans la durée", selon l'étude.
La quasi totalité des personnes interrogées ressentent ainsi l'augmentation des prix depuis un an et anticipe une poursuite de cette tendance pour les 12 mois à venir.
Les Français interrogés identifient très clairement les denrées alimentaires et l'essence - et ce malgré la chute brutale du cours du pétrole - comme produits "ultra-inflationnistes", indique l'enquête.
Paradoxalement, en dépit des annonces liées à la crise de l'immobilier, de plus en plus de Français (+8 points à 74%) considèrent que les prix de l'immobilier sont à la hausse, souligne aussi le sondage.
En 6 mois, depuis la première enquête sur le sujet de l'Ifop, la somme moyenne nécessaire selon les personnes interrogées pour faire vivre une famille est passée de 2.260 à 2.500 euros mensuels, souligne aussi l'étude.
Ce sondage a été réalisé du 8 au 10 septembre par téléphone, sur 953 personnes âgées de 18 ans et plus, méthode des quotas.