Le rachat par l'Etat de 30.000 logements dont les travaux n'ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes doit "servir à faire du logement social" et permettre aux prix "de baisser", a estimé jeudi l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe les organismes HLM.
"Nous sommes satisfaits que l'Etat mette des moyens dans le logement, à condition que cela serve à faire du logement social et n'empêche pas les prix de baisser", a estimé Dominique Dujols, directrice des relations institutionnelles de l'USH, interrogée par l'AFP.
"C'est une très bonne idée de mettre des moyens sur le logement, car on manque cruellement de logements abordables", s'est félicité Mme Dujols.
Toutefois, ces 30.000 logements doivent "correspondre aux besoins, dans leur localisation géographique", et "passer dans le logement social", selon elle.
"Il ne s'agit pas de maintenir des prix élevés dans la promotion immobilière mais d'aider des gens qui ont du mal à se loger dans les conditions du marché", a-t-elle expliqué.
La responsable de l'USH a souhaité par conséquent une "vraie décote" des prix de rachat de ces logements par l'Etat, supérieure à 20%, afin "que les prix de l'immobilier baissent vraiment".
Pour cependant "empêcher un effondrement du secteur de la construction", elle a suggéré que les terrains où étaient programmés ces logements "puissent être revendus aux organismes HLM qui se chargeraient de la construction".
Au final, si ces logements deviennent "sociaux", "il faudra revoir à la hausse le budget de l'Etat" consacré au logement, a-t-elle estimé.