Le conseil général des Hauts-de-Seine et le gouvernement ont signé mercredi une "convention cadre pour la création de 3.000 logements étudiants" dans ce département d'ici 2013, ont-ils annoncé dans un communiqué commun.
"L'objectif global consiste à créer dans les cinq prochaines années 3.000 logements pour étudiants", selon le texte, signé pour cinq ans, par Patrick Devedjian, président du conseil général, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur.
Actuellement, le département propose 10.000 logements, dont 6.000 de bailleurs privés et 4.008 dans les résidences universitaires (2.056 dans celle d'Antony, plus grande cité U d'Europe, 1.051 dans celle de Nanterre notamment), selon le communiqué.
Une offre insuffisante: la situation du logement se caractérise "par une demande non satisfaite et un parc limité, souvent ancien, parfois obsolète", alors que "la croissance du nombre d'étudiants depuis 5 ans a été de 5%", est-il rappelé dans la convention.
En outre, "l'état actuel du parc des résidences étudiantes dans les Hauts-de-Seine nécessite d'importantes opérations de réorganisations des implantations", selon le texte.
L'Etat et le département s'engagent, "dans le cadre des réorganisations", qu'un logement supprimé soit remplacé par 1,2 logement.
Les 3.000 constructions sont la contrepartie du transfert de la compétence du logement étudiant de l'Etat à la communauté des Hauts-de-Bièvre, qui en avait fait la demande, et à laquelle appartient Antony, dont la résidence universitaire nécessite une rénovation urgente.
Parmi les "actions de l'Etat" prévues dans la convention figure le respect des objectifs de construction et rénovation prévus par le plan dit "Anciaux", la construction de 270 lits à l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, et 150 dans celle de Saint-Cloud.
Côté département, celui-ci va entre autres financer trois opérations (288 logements) à Boulogne-Billancourt, Ville d'Avray et Nanterre.
Mme Pécresse, qui a ensuite visité des installations de l'université Paris X Nanterre, a été reçue par un comité d'une cinquantaine d'étudiants militants à Sud, la CNT, ou la JCR et qui scandaient "fac fermée aux intérêts privés, fac ouverte aux enfants d'ouvriers".