La CFTC a estimé mardi dans un communiqué que la remontée brutale en août du nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE (+2,2% soit 41.300 personnes) prouvait que ce n'était "pas le moment de réduire les moyens de l'assurance-chômage", comme souhaité par le gouvernement.
"La CFTC s'alarme de la forte augmentation du nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE (...) en particulier parmi les catégories les plus fragiles: seniors, chômeurs de longue durée. Ces chiffres démontrent si besoin en était que ce n'est pas le moment de réduire les moyens de l'Assurance-chômage", selon elle.
"Alors que le Premier ministre ou des représentants patronaux réclament la diminution des cotisations chômage", la CFTC a jugé que "l'assurance-chômage ne saurait réduire ses recettes si elle veut augmenter la proportion de demandeurs d'emploi indemnisés et assurer à tous les demandeurs d'emploi (indemnisés ou non) un accompagnement personnalisé".
Or, selon la CFTC, la hausse du chômage résulte notamment de la loi favorisant les heures supplémentaires qui "a concentré l'emploi parmi un nombre plus réduit de salariés" et "la crise économique internationale qui s'étend actuellement ne pourra qu'aggraver la situation" de l'emploi.
Malgré la remontée du chômage qui risque de se traduire par de moindres rentrées de cotisations vers le régime d'assurance chômage, le ministre du Budget Eric Woerth a répété mardi le souhait du gouvernement de voir les gestionnaires de l'Unedic baisser les cotisations chômage au profit d'une hausse des cotisations vieillesse.
"Vous avez aujourd'hui à l'Unedic des comptes très positifs, avec un excédent très important, et il n'y a pas de raison de penser que les choses se dégraderont plus vite, donc il faut basculer ces cotisations: il faut cette solidarité entre les régimes", a-t-il insisté.