Des syndicats de médecins hospitaliers ont appelé à une grève des "soins non urgents" les 16 et 17 octobre, estimant qu'un récente décision du gouvernement concernant leur régime de retraite Ircantec va entraîner une baisse pouvant aller jusqu'à 30% de leurs futures retraites.
L'un de ces syndicats, la CPH, a d'ores et déjà déposé un préavis de grève pour ces dates, a indiqué à l'AFP son président Pierre Faraggi, tandis que l'autre, l'INPH "est mobilisé" et n'exclut pas de décider dans les jours qui viennent de se joindre au mouvement, a précisé à l'AFP sa présidente, Rachel Bocher.
Certains syndicats faisant partie de l'INPH, comme les anesthésistes du Snphar, ont déjà appelé à la grève, a déclaré à l'AFP sa vice-présidente Nicole Smolski.
M. Faraggi et Mme Smolski ont précisé que seuls les "soins programmés" seraient concernés par la grève, ceux urgents restant assurés.
Un décret réformant le régime de retraite complémentaire des salariés non titulaires de la Fonction publique (Ircantec), prévoyant notamment une hausse des cotisations et une baisse relative des futures pensions, est paru mercredi au Journal officiel.
Les syndicats de praticiens hospitaliers souhaitent que le gouvernement leur accorde des "compensations" limitant cette baisse qui, affirment-ils, pourrait atteindre jusqu'à 30%.
En décembre 2005, le gouvernement Villepin avait "suspendu" un projet de réforme de l'Ircantec qui cristallisait de nombreux mécontentements, notamment chez quelques dizaines de milliers de médecins hospitaliers (sur un total de 2,5 millions de cotisants et 1,7 million de pensionnés) dont la majorité de la pension est versée par ce régime.