Le gouvernement, prenant acte de la crise financière, anticipe une croissance limitée à une fourchette de 1 à 1,5% l'an prochain et a même retenu "par prudence" une hypothèse de 1% pour le cadrage de son budget 2009, présenté vendredi.
En 2008, la croissance est également prévue à 1%, en net ralentissement par rapport aux prévisions initiales.
Pour les années suivantes, le gouvernement s'attend toutefois à un rebond de la croissance, puisqu'il anticipe une hausse du PIB de 2,5% en 2010, 2011 et 2012.
Le ministre du Budget, Eric Woerth, a insisté vendredi devant la presse sur la grande "vigilance" dont faisait preuve le gouvernement pour l'an prochain.
Auparavant, le gouvernement tablait sur une croissance du PIB de 1,75 à 2,25% en 2009.
Parmi les autres hypothèses fondant son budget, le gouvernement parie sur un net ralentissement de l'inflation en 2009 à 2%, contre 2,9% en 2008.
Il table aussi sur un reflux du prix du baril de pétrole à 100 dollars en moyenne en 2009, après 109 dollars en 2008. L'euro devant quant à lui s'assagir face au dollar, à 1,45 dollar en moyenne contre 1,50 dollar cette année.
Les cours du pétrole et de l'euro ont été extrêmement volatils depuis un an et ont culminé en juillet à 147,50 dollars le baril et 1,60 dollar pour un euro, pénalisant la croissance française, avant de retomber nettement depuis.
Vendredi, le baril de brut cotait 106,72 dollars lors des échanges asiatiques, en baisse de 1,30 dollar, tandis que l'euro était stable à 1,46 comparé à lundi soir.