Le déficit de l'Etat va continuer à se creuser en 2009, à 52,1 milliards d'euros, après s'être déjà alourdi à 49,4 milliards en 2008, soit nettement plus que les prévisions initiales du gouvernement, selon le projet de loi de finances présenté vendredi.
Le gouvernement ne prévoit également que de stabiliser le déficit public (Etat, collectivités locales, comptes sociaux) à 2,7% en 2009, comme en 2007 et en 2008. Il ne pense pouvoir commencer à le réduire qu'à partir de 2010 (2%), sans pour autant revenir à l'équilibre en 2012 (0,5%) contrairement aux engagements pris par la France, qui préside actuellement l'Union européenne, vis-à-vis de ses partenaires européens.
Selon le projet de budget 2009, la dette de la France va par ailleurs grimper l'an prochain à 66,0% du produit intérieur brut (PIB), après avoir déjà atteint 65,3% en 2008, soit nettement au-dessus du plafond de 60% imposé par Bruxelles. Initialement, le gouvernement prévoyait une dette limitée à 64% du PIB en 2008 et un retour à 60% en 2012.
Le taux de prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations) devrait rester quasiment inchangé en 2009 (43,2%) et jusqu'en 2012, date à laquelle le gouvernement escomptait initialement de le ramener autour de 40%, selon le projet de loi de finances présenté vendredi.
Conformément à l'engagement du gouvernement, la hausse des dépenses de l'Etat l'an prochain sera limitée à l'inflation, soit 2%, atteignant une enveloppe totale de 278,5 milliards.