La crise économique et financière aura un impact "dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat" des Français, a affirmé Nicolas Sarkozy jeudi à Toulon.
"Dire la vérité aux Français, a expliqué le chef de l'Etat, c'est leur dire que la crise n'est pas finie, que ses conséquences seront durables, que la France est trop engagée dans l'économie mondiale pour que l'on puisse penser un instant qu'elle pourrait être à l'abri des événements qui sont en train ni plus ni moins que de bouleverser le monde."
"Dire la vérité aux Français, c'est leur dire que la crise actuelle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat", a-t-il poursuivi.
M. Sarkozy, qui prononçait un discours très attendu sur sa politique économique, avait auparavant estimé que les Français étaient "prêts à entendre" la vérité.
Evoquant la "peur" qui "empêche d'entreprendre", M. Sarkozy a affirmé qu'il fallait "vaincre cette peur".
Selon le site internet Rue89, "une très mauvaise nouvelle est venue perturber la préparation du discours" de Nicolas Sarkozy à Toulon: "à en croire les services de la Dares, les chiffres du chômage pour le mois d'août, qui seront rendus publics lundi soir à 19 heures, sont extrêmement mauvais".
"Une source parle de 40.000 chômeurs supplémentaires, ce qui serait le pire chiffre mensuel depuis mars 1993", ajoute le site d'information.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde a affirmé qu'"on ne commente pas des chiffres qui ne sont pas sortis".
Un porte-parole du secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a dit n'avoir "rien du tout, aucun élément sur ces chiffres de la Dares". "Donc il est strictement impossible pour nous que cela ait perturbé la préparation du discours" du président de la République.
En juillet, le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en catégorie 1 avait enregistré une nouvelle hausse mensuelle (+2.100) à 1,9 million demandeurs d'emploi.
Depuis le début de l'année, cela a constitué la cinquième hausse mensuelle des inscriptions à l'ANPE et la troisième hausse consécutive depuis mai.