
Les principales places financières mondiales ont fait une pause mercredi et terminé en ordre dispersé, faute de précisions sur le plan gouvernemental de sauvetage des banques américaines.
Reflet de l'indécision des marchés, Wall Street a fini sans orientation nette: le Dow Jones a reculé de 0,27%, tandis que le Nasdaq a pris 0,11%.
"On risque de rester dans des marchés extrêmement volatils jusqu'à vendredi", qui marquera la fin de la session parlementaire avant la période électorale aux Etats-Unis, a expliqué un conseiller de gestion chez Meeschaert.
La Bourse de Paris a essuyé un troisième recul consécutif depuis le début de la semaine, le CAC 40 cédant 0,61%. Londres a abandonné 0,79%, Francfort 0,26% et l'Eurostoxx 50 0,47%.
Les deux indices de la Bourse russe, le RTS et le Micex, ont fini respectivement en hausse de 3,40% et de 3,22%.
En baisse à la mi-séance, la Bourse de Tokyo a inversé la tendance à la clôture, l'indice Nikkei terminant finalement en hausse de 0,20%.
Le Nikkei a en fait profité de la forte hausse des titres de Nomura Holdings, Mitsubishi UFJ Financial Group et Sumitomo Mitsui Financial Group, le premier ayant racheté les activités de Lehman Brothers en Asie et en Europe, le second négociant la reprise de jusqu'à 20% de Morgan Stanley et le troisième s'apprêtant, selon la presse, à investir lourdement dans Goldman Sachs.
La Bourse de Shanghai a signé de son côté une progression de 0,70%, le Hang Seng terminant lui sur une hausse de 0,47% à Hong Kong.
Très légèrement dans le vert, Sydney a terminé sur un gain de 1,19%, alors que la Bourse néo-zélandaise a gagné 0,98%, Séoul 0,99% et Manille 0,97%.
En Amérique latine, la Bourse de Mexico a cédé 0,10%, tandis que celle de Sao Paulo a grappillé 0,50%.
"On continue à assister à des séances de yo-yo", a commenté Richard Herring, de l'agence de courtage australienne Burrell Stockbroking.
Les investisseurs sont restés attentifs aux nouvelles auditions devant la Chambre des représentants américaine du président de la Fed Ben Bernanke et du secrétaire au Trésor Henry Paulson. A la clôture de Wall Street, aucune précision n'avait été apportée aux interrogations des marchés.
Les inquiétudes des marchés ont été renforcées par l'annonce de la chaîne de télévision CNN de l'ouverture d'une enquête du FBI sur les géants américains de la finance Lehman Brothers, AIG, Fannie Mae et Freddie Mac.
Les marchés ont également appris que l'investisseur américain Warren Buffett allait investir 5 milliards de dollars dans Goldman Sachs. La banque d'affaires a simultanément levé un montant équivalent sur les marchés.
Afin d'apaiser les marchés, la BCE a de son côté lancé une nouvelle opération de refinancement rapide sur un jour, dont elle n'a pas précisé le volume. La BCE avait déjà alloué 125 milliards d'euros la semaine passée.
La Banque centrale américaine (Fed) a quant à elle conclu des accords de "swap" avec quatre autres banques centrales, celles d'Australie, du Danemark, de Norvège et de Suède portant sur un total de 30 milliards de dollars.
Au total, les lignes d'accord ouvertes par la Fed avec plusieurs banques centrales depuis la semaine dernière totalisent 277 milliards de dollars.