L'Unedic a reconnu mercredi la possibilité, toutefois "exceptionnelle", que d'anciens financiers puissent, après avoir perdu leur emploi à Londres, bénéficier d'une indemnisation allant jusqu'à 6.366 euros mensuels comme le révélait Le Point, dans sa dernière édition.
L'Unedic "est en train de procéder à une évaluation du nombre de personnes concernées", a indiqué le régime qui gère l'assurance chômage, dans un communiqué diffusé mercredi, après la reprise des informations du Point par Le Canard Enchaîné.
Ces informations, souligne toutefois l'Unedic, "sont de nature à induire un doute concernant l'indemnisation du chômage des expatriés perdant leurs emplois et travaillant à leur retour en France".
Le Point, dans son édition du 18 septembre, cite le cas d'un ex-spécialiste en instruments de crédits, un certain Matthieu, tenté de réclamer une confortable indemnité à son Assedic moyennant un simple jour de baby-sitting en France, après avoir perdu son emploi à Londres.
"Même une vedette de chez Goldman Sachs n'empochera +que+ 57,4% de +quatre fois le montant du plafond de la Sécurité sociale+, soit 6.366,80 euros mensuels", écrit l'hebdomadaire.
Pour toucher une indemnisation aussi élevée, cela supposerait de justifier d'un salaire passé de 20.000 euros mensuels, a relativisé l'Unedic, qui estime que cela "rend l'exemple possible, mais certainement exceptionnel".
Et de rappeler la règle: elle prévoit que le salarié travaillant moins de 4 semaines à son retour en France puisse en effet bénéficier d'une indemnisation, sur la base du salaire perçu auparavant à l'étranger.
Cette disposition a été "élaborée afin de favoriser la mobilité des salariés" en Europe, notamment les frontaliers.
Le montant de l'allocation chômage est de 57,4% du salaire antérieur, et 37,3% s'il s'agit d'un salaire antérieur étranger.
L'indemnité chômage moyenne oscille entre 900 et 1.000 euros.