La première séance de négociation patronat-syndicats sur le renouvellement de la convention d'assurance chômage, qui fixe le montant des cotisations et de l'indemnisation des demandeurs d'emploi, se tiendra le 15 octobre au Medef, a-t-on appris de sources patronale et syndicale.
La réunion, prévue à 16h30, aurait dû se tenir au premier semestre mais la négociation a pris du retard, faute pour le patronat de nommer son chef de file en remplacement de MM. Denis Gautier-Sauvagnac et Michel de Virville, démissionnaires après le scandale des financements occultes de leur fédération patronale, l'UIMM (métallurgie).
Le niveau des cotisations chômage (6,4% actuellement) et de l'indemnisation est normalement du strict ressort du patronat et des syndicats qui le fixent tous les trois ans dans la convention d'assurance chômage.
La négociation devrait avancer à pas de tortue d'ici au 3 décembre, date des élections prud'homales, ont indiqué ces dernières semaines à l'AFP plusieurs négociateurs patronaux ou syndicaux.
Les prud'homales sont une échéance clé pour les syndicats, qui soumettent des listes de conseillers prud'homaux au vote des salariés, et mesurent au passage leur poids sur l'échiquier social.
La négociation paritaire sur la convention d'assurance chômage a été précédée le 6 mai d'une réunion avec le gouvernement.
Les pouvoirs publics ont réduit la marge de manoeuvre des partenaires sociaux, en prévoyant de relever les cotisations vieillesse et en suggérant fortement aux partenaires sociaux d'acter une baisse parallèle des cotisations chômage de 0,3% en 2009, 0,4% en 2010 et 0,3% en 2011.
Pour la première fois mardi, la présidente du Medef Laurence Parisot a déclaré que la priorité du patronat serait "d'étudier la possibilité d'une baisse des cotisations".
Les pourparlers devraient néanmoins être serrés avec des syndicats décidés à obtenir une amélioration des services rendus aux demandeurs d'emploi, et à améliorer l'ordinaire des chômeurs. L'allocation Assedic moyenne tourne autour de 900 à 1.000 euros.
La négociation se déroulera sur fond de nouvel accès de faiblesse du marché du travail.
Selon des informations du quotidien Les Echos, non confirmées à l'AFP par Bercy, le gouvernement tablerait sur une quasi-stabilité de la création nette d'emplois l'an prochain, ce qui pourrait entraîner une remontée du taux de chômage à 7,5% de la population active (7,2% au 2ème trimestre 2008).