L'inflation en zone euro a atteint 3,8% sur un an en août, en recul sur les 4% des deux mois précédents, selon une deuxième estimation de l'Office statistique européen Eurostat, qui en confirme une première publiée il y a deux semaines.
Ce petit reflux est notamment lié à une détente sur le prix du baril de pétrole qui s'est traduit par une baisse des carburants sur un mois.
Il rompt avec la hausse continue observée les trois mois précédents: les 4% de juin et juillet constituaient même un record depuis la création de la zone euro en 1999, battant le précédent enregistré en mai à 3,7%.
Dans l'ensemble de l'Union européenne, la hausse des prix à la consommation a atteint 4,2% en août, contre 4,4% en juillet qui constituait également un record, indique Eurostat.
Ce répit, pronostiqué par les analystes, constitue une des rares bonnes nouvelles d'une conjoncture marquée par une crise bancaire aux Etats-Unis aux répercussions incertaines sur le monde financier international, provoquant depuis le début de la semaine la chute des marchés boursiers.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés aux Pays-Bas (3%), au Portugal (3,1%) et en Irlande (3,3%) et les plus élevés en Lettonie (15,6%) Lituanie (12,2%) et en Bulgarie (11,8%).
Les trois poids lourds de la zone euro - l'Allemagne, la France et l'Italie - enregistrent respectivement des taux d'inflation annuels de 3,3%, 3,5% et 4,2%.
Si l'inflation qui avait atteint en juillet 4% en France et 3,5% en Allemagne régresse donc dans ces deux pays, elle continue en revanche de grimper en Italie (4% en juillet).
D'un mois à l'autre, l'inflation annuelle a augmenté dans quatre pays de l'UE (Danemark, Finlande, Italie, Suède), elle est restée stable dans deux (Portugal et Slovaquie) et a décru dans 2O autres, le chiffre d'août n'étant pas disponible pour le Royaume Uni.
Dans la zone euro, les principaux secteurs présentant une inflation élevée ont été le logement et les transports (6,3% chacun) et l'alimentaire (6,2%).