
Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a confirmé mardi à Nicolas Sarkozy qu'il souhaitait, "le moment venu", que la compagnie italienne Alitalia, au bord de la faillite, passe des alliances commerciales avec Lufthansa ou Air France-KLM, a rapporté l'Elysée.
"Il a confirmé qu'il souhaitait, le moment venu, que la compagnie passe des alliances commerciales avec Air France ou Lufthansa", a indiqué la présidence française à l'issue de l'entretien entre les deux responsables.
M. Berlusconi a précisé que les choses étaient "ouvertes" et qu'il n'avait "aucune préférence" pour la compagnie franco-néerlandaise ou sa concurrente allemande, a ajouté la présidence.
Le chef du gouvernement italien avait indiqué lundi soir lors de l'enregistrement d'une émission télévisée sur la chaîne publique RAI que "la nouvelle Alitalia (pourrait) établir des alliances avec les compagnies internationales". "Je peux dire que nous regardons du côté de Lufthansa", avait-il alors poursuivi.

Silvio Berlusconi a toutefois précisé à Nicolas Sarkozy qu'il était "pour l'instant focalisé sur la recherche d'une solution capable d'assurer la survie de l'entreprise", a encore fait savoir l'Elysée.
M. Berlusconi a toujours fait connaître son opposition au rachat d'Alitalia par le groupe Air France-KLM, alors qu'un accord semblait proche au printemps dernier entre les deux sociétés.
Détenue à 49,9% par l'Etat, Alitalia s'est déclarée insolvable et a été placée le 29 août sous administration extraordinaire.