La ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde s'est félicitée jeudi de la "résistance" du marché de l'emploi au deuxième trimestre, insistant sur la "stabilisation du taux de chômage au taux le plus bas depuis 25 ans".
"Avec 7,2% au deuxième trimestre, le chômage se stabilise à un taux qui reste le plus bas depuis 25 ans, alors même que le PIB a reculé de 0,3 point au cours du trimestre. On aurait pu penser que le marché de l'emploi accuserait immédiatement le coup, mais là il se stabilise", a déclaré Mme Lagarde à l'AFP.
Elle a également mis en avant la "très légère augmentation du taux d'emploi des personnes de 15 à 64 ans, à 65,1% contre 65% au trimestre précédent.
Pour la ministre de l'Emploi, cette stabilisation est "sans doute aussi le signe que le marché de l'emploi fonctionne un peu mieux grâce aux réformes engagées dont les gens prennent conscience et qui favorisent la valeur travail".
Interrogée sur la chute de l'intérim observée ces derniers mois, Mme Lagarde a déclaré: "C'est vrai que c'est un indicateur avancé de l'emploi, mais il est parfois difficile de savoir comment il va évoluer. Une baisse préfigure normalement un ralentissement de l'emploi, mais pour l'instant on a une stabilisation malgré un ensemble de facteurs économiques négatifs".
Quant à la possibilité d'atteindre l'objectif d'un taux de chômage à 5% d'ici 2012, elle a affirmé: "On y croit".
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a noté de son côté que "là où certains oiseaux de malheur criaient à la récession, l'emploi en France est mieux protégé de la tempête économique internationale qu'ailleurs en Europe".
"C'est le résultat des réformes mises en place (fusion ANPE-Assedic, droits et des devoirs des chômeurs, etc.), qui constituent autant de digues. Il faut continuer à avancer sur des réformes concrètes. On va avoir un contexte difficile, il faut être en situation offensive", a-t-il déclaré à l'AFP.
M. Wauquiez a estimé que "personne ne comprendrait qu'en raison du calendrier électoral syndical des prud'hommes, des réformes importantes comme la formation professionnelle et l'assurance chômage perdent du temps".
Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), a stagné à 7,2% de la population active en France métropolitaine en moyenne au deuxième trimestre 2008, touchant plus de deux millions de personnes, et à 7,6% si l'on inclut les départements d'outre-mer, selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee.