Le promoteur immobilier Celeos, l'un des plus importants en Bretagne, a été placé mercredi en redressement judiciaire en raison de difficultés financières liées à la crise du secteur, a-t-on appris auprès de l'entreprise et du tribunal de commerce de Saint-Brieuc.
Le tribunal a assorti sa décision d'une période d'observation de six mois. Il a nommé un administrateur judiciaire, Me Michel Robert à Rennes, et un mandataire judiciaire, Me Paul-Marie Tremelot à Saint-Brieuc.
Celeos, qui emploie près de 500 personnes pour un chiffre d'affaires de 202 millions d'euros en 2007, avait connu une progression fulgurante ces dernières années sur fond de flambée du marché immobilier.
Fondée en 1996 par trois associés, l'entreprise a multiplié ses effectifs et son chiffre d'affaires par huit depuis 2003, en se développant dans tout le grand ouest.
Elle a été introduite en bourse en 2006 sur le marché alternext à Paris. Sa cotation a cependant été suspendue vendredi jusqu'à nouvel ordre pour éviter tout délit d'initié autour de la décision de dépôt de bilan officialisée seulement mercredi matin.
La direction de l'entreprise basée à Saint-Brieuc a reconnu "des difficultés de trésorerie" liées, selon elle, à "la forte dégradation de l'ENVIRONNEMENT économique et du secteur immobilier".
"Celeos subit de plein fouet un effet de ciseau significatif lié au niveau important de ses charges de structure par rapport à la baisse soudaine de son chiffre d'affaires", a expliqué la direction.
Celeos indique que le redressement judiciaire concerne les holdings du groupe, mais "pas les sociétés relatives à l'activité de commercialisation, aux programmes immobiliers, à l'activité de location-gestion et à la foncière, toutes financièrement autonomes".
Selon le tribunal de commerce, 17 sociétés du groupe au total sont concernées par la procédure.
La direction souligne que "tous les logements à ce jour en cours de construction possèdent une assurance de garantie d'achèvement" qui "protège juridiquement chaque acquéreur" et garantit la livraison effective des biens.