Les représentants CGT, FO et FSU ont quitté mercredi un conseil d'administration de l'Ircantec (retraite complémentaire des salariés non titulaires de la Fonction publique) protestant contre une "réforme à la hussarde imposée par le gouvernement", ont indiqué la CGT et la FSU.
Lors de ce conseil d'administration, le gouvernement "a de nouveau voulu imposer une réforme entérinant une baisse des retraites allant à terme jusqu'à 30%", déclarent ces syndicats dans un communiqué.
"Les administrateurs CGT, FO, FSU, représentant la majorité des personnels de la Fonction publique, ont donc quitté la séance refusant d'entériner le projet du gouvernement", ajoutent-ils.
"Alors que l'Ircantec a accumulé plus de 5 milliards d'euros de réserves et que la situation restera excédentaire encore pendant au moins 10 ans, la réforme à la hussarde imposée par le gouvernement pénalise lourdement les futurs retraités et ouvrira de fait le secteur des retraites au marché financier", poursuivent les syndicats.
La CGT et la FSU préviennent que "l'affaire n'est pas close" et qu'elles feront "tout ce qui est en leur pouvoir dans les semaines à venir pour obtenir une autre réforme".
Le gouvernement avait confirmé fin juin son intention de réformer l'Ircantec alors que les huit syndicats de fonctionnaires avaient quitté une réunion de concertation, l'accusant de "vouloir passer en force" pendant l'été.
L'Ircantec compte 2,5 millions de cotisants et 1,7 million de pensionnés.