Le Cercle des épargnants, qui compte 200.000 adhérents, a estimé jeudi que la nouvelle taxation de 1,1% sur les revenus du capital pour financer la généralisation du Revenu de solidarité active (RSA) était "un mauvais geste".
Les épargnants "seront, une fois de plus, incités à épargner à court terme sur des livrets défiscalisés au détriment des placements à long terme", juge le Cercle dans un communiqué, qui dénonce "un indéniable problème de cohérence".
"D'un côté, les pouvoirs publics souhaitent encourager l'épargne retraite et les placements actions afin de financer les entreprises ; de l'autre, ils augmentent la taxation de ces mêmes produits", explique-t-il.
"En moyenne, les revenus du patrimoine seront ainsi imposés (prélèvements fiscaux et sociaux) à plus de 30 % et davantage pour les revenus fonciers", indique-t-il encore.
"Il ne faut pas que l'épargne soit la variable d'ajustement faute de quoi elle se tarira", prévient le Cercle des épargnants.
"D'autres pistes de financement existent mais nécessitent du temps et des remises en cause", affirme-t-il, s'interrogeant notamment sur la légitimité de "taxes finançant des fonds de garanties ou des structures devenues caduques".