Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) "devrait globalement continuer à embaucher même si le ralentissement devait se confirmer", a estimé le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Didier Ridoret, jeudi dans le quotidien Libération.
Selon ce dirigeant, patron d'une entreprise de menuiserie, l'embauche sera soutenue par la nécessité de "remplacer les partants à la retraite", "l'an dernier, 135.000 embauches ont été faites : 100.000 pour compenser les départs et 35.000 créations".
M. Ridoret constate cependant que "l'intérim souffre" dans le BTP car "les entreprises font moins appel au travail intérimaire pour ajuster leurs besoins en main d'oeuvre".
La construction emploie en France près d'un salarié du privé sur dix (8%, 1,444 millions en 2007) et a été ces dernières années grosses pourvoyeuses de nouveaux emplois.
Entre 2002 et 2007, elle a connu une forte croissance de l'emploi (+15,3%) avec près de 200.000 créations nettes d'emplois.
Les activités les plus créatrices d'emplois dans la construction ont été les travaux de charpente (35%), la plâtrerie (31%), la construction de maisons individuelles (29%), les installations des équipements thermiques et de climatisation (21%), la construction de bâtiments divers (19%), les travaux de maçonnerie générale (19%) et la menuiserie en bois ou en matières plastiques (17%), selon de récentes statistiques émanant des Urssaf.
Pour recruter, des entreprises comme Cari, numéro 5 du secteur basé à Carros (Alpes-Maritimes) ont été amenées à pratiquer l'embauche par cooptation, chaque salarié faisant entrer une personne touchant 400 euros à la fin de la période d'essai.