Les marchés peinent à se trouver une tendance dans la matinée, sur fond de recul des valeurs bancaires. Le CAC 40 enregistre de légères pertes avant 12h30, après un bref passage dans le vert. La tendance est marquée par un recul des bancaires, contrebalancé par les bonnes performances de Vallourec (après une note de broker positive) et d'EADS, qui profite de la cession d'un site allemand. Le CAC 40 cède 0,30% à 4 300,80 points tandis que l'Eurofirst 80 recule de 0,51% à 4 211,20 points.
HSBC, le numéro un britannique de la banque, n'a pas surpris les marchés en faisant état d'une baisse de 28% de son bénéfice au premier semestre, à 10,2 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros). Malgré ce résultat très légèrement supérieur aux prévisions, les investisseurs sanctionnent le titre. Les marchés s'inquiètent en effet d'une brusque hausse de 58% des créances douteuses, qui atteignent le chiffre de 10,058 milliards de dollars.
SES, qui figure parmi les plus fortes baisses du marché SRD, recule en bourse après avoir révisé en baisse ses objectifs 2008 pour la deuxième fois depuis le début de l'année. Une nouvelle fois, la baisse du dollar par rapport à l'euro a joué contre l'opérateur de satellites. Sur les six premiers mois de l'année, SES a dégagé un résultat net de 235,8 millions d'euros, en progression de 13,5%, et un ebitda publié de 550,2 millions d'euros, stable par rapport au premier semestre 2007.
Le groupe Christian Dior a présenté un résultat net de 352 millions d'euros au premier semestre ; un chiffre qui représente une baisse de 1,7% par rapport à la même période l'an passé. La holding de contrôle des maisons de luxe LVMH et Christian Dior Couture attribue ce recul à «un ENVIRONNEMENT économique défavorable». Ces chiffres pèsent en tout cas sur le titre Christian Dior, qui cède du terrain à la bourse de Paris. Le chiffre d'affaires du groupe, en revanche, ressort en hausse de 4,94% à 8,15 milliards d'euros, avec une croissance organique de 11%.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production dans la zone euro ont augmenté de 0,9% ; un chiffre supérieur aux attentes des analystes. En rythme annuel, la progression des prix à la production s'établit à 8%, soit un plus haut historique depuis 1991, année où cette statistique a été créée. Les marchés s'attendaient à une hausse de 0,8% sur un mois et de 7,9% sur un an. C'est notamment la flambée des prix de l'énergie (avec une hausse de 2,7% sur le mois de juin et de 21,4% sur un an) qui explique ces chiffres.
Les investisseurs suivront cet après-midi le revenu et la consommation des ménages aux Etats-Unis pour le mois de juin à 14h30. Les commandes à l'industrie pour ce même mois seront publiées à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,5576 face au dollar.