La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, lâchant 1,21%, pénalisée par la publication de deux indicateurs américains liés à l'immobilier jugés décevants, alors que la zone euro a laissé entrevoir une nouvelle aide à la Grèce.
Le CAC 40 a cédé 48,24 points à 3.941,58 points, dans un volume d'échanges de 3,71 milliards d'euros.
"On a eu des indicateurs américains qui étaient décevants mais le marché n'a pas non plus réagi de façon violente. Les chiffres ne sont pas bons mais on s'y attendait un petit peu", a expliqué à l'AFP Arnaud de Champvallier, directeur général de Turgot Asset Management.
Après une ouverture dans le rouge, le marché s'était repris grâce à un courant acheteur. Mais ce redressement très fragile n'a pas résisté à la publication de ces chiffres et à une ouverture en repli à Wall Street.
"On est toujours dans une phase d'observation. Le marché s'interroge sur une reprise de la hausse, après la consolidation qu'on a eue ces derniers jours", a souligné M. Champvallier.
Le secteur immobilier aux Etats-Unis, très surveillé par les investisseurs car à l'origine de la crise financière de 2008, peine toujours à se redresser. La construction de logements a rechuté lourdement en avril et l'indicateur du nombre de permis de construire a lui aussi reculé.
En Europe, les nouvelles macroéconomiques n'ont pas permis de redonner le moral aux investisseurs: le baromètre de confiance Zew, principale mesure des attentes des milieux financiers allemands, a reculé pour la troisième fois d'affilée en mai et de manière plus significative que prévu. L'inflation est brusquement repartie à la hausse en avril au Royaume-Uni pour s'établir à 4,5% en un an, un record depuis 30 mois.
"Le marché est en manque d'inspiration et s'essouffle", selon Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
En revanche, plusieurs dirigeants européens se sont montrés rassurants sur la Grèce, évoquant notamment la possibilité d'un rééchelonnement de la dette du pays, s'il consent à de nouvelles mesures d'austérité.
Du côté des valeurs, Bouygues a signé la plus mauvaise performance du CAC 40, perdant 4,49% à 32,44 euros. Le groupe, présent dans les secteurs du BTP, de l'immobilier, des médias et des télécoms, a publié lundi un bénéfice net en chute (-81%) au premier trimestre.
A l'inverse, Carrefour a enregistré la plus forte progression du CAC 40, gagnant 0,43% à 30,40 euros. Le titre a été lourdement pénalisé depuis le début de l'année et il a profité d'une reprise technique, à la faveur de la journée investisseurs
Le secteur automobile a terminé en repli: Faurecia a reculé de 2,88% à 27,68 euros, Peugeot de 2,10% à 29,82 euros et Renault de 1,85% à 39,32 euros.