Les marchés actions européens évoluent autour de l'équilibre. La prudence reste de mise sur les Bourses tant les motifs d'inquiétudes sont forts : fragilité de la reprise aux Etats-Unis, poussée inflationniste en Chine, risque de contagion de la dette grecque aux autre pays de la zone euro... Au chapitre économique, la chute du sentiment économique en Allemagne en mai participe à ce statu quo boursier. A Paris, le CAC 40 est soutenu par le rebond des bancaires et de Total. A 12h25, le CAC 40 progresse de 0,12% à 3994,75 points tandis que l'Eurotop 100 s'adjuge 0,14% à 2355,35 points.
A Londres, Vodafone (+ 2,12% à 171,80 pence) s'est emparé de la première place du palmarès des hausses de l'indice ftse 100 après la publication de ses résultats de l'exercice 2010/2011, clos fin mars. Les investisseurs accueillent positivement ces chiffres car les performances de ses concurrents européens ont été globalement décevantes. Sur cette période, l'Ebitda de l'opérateur télécoms a reculé de 0,4% à 14,67 milliards de livres, en ligne avec les attentes des analystes interrogés par Reuters. La marge d'Ebitda a reculé de 1,1 point à 32%.
A Paris, Carrefour (+ 2,26% à 30,95 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice CAC 40 après avoir confirmé son intention d'introduire partiellement en Bourse ses actifs immobiliers (Carrefour Property) à l'occasion de sa journée investisseurs. Le deuxième distributeur mondial avait annoncé le report de ce projet début mai en raison de l'opposition d'un nombre de plus en plus important d'investisseurs. Carrefour n'a toutefois pas précisé quand il comptait désormais mettre ce projet à exécution.
A l'inverse, Bouygues (- 4% à 32,605 euros) enregistre le repli le plus prononcé de l'indice CAC 40 : les investisseurs sanctionnent la présentation de résultats nettement inférieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, le conglomérat a réalisé un résultat net part du groupe de 34 millions d'euros, en recul de 81%. « Cette évolution s'explique essentiellement par deux éléments : la baisse de la contribution d'Alstom et la prise en compte au premier trimestre 2010 d'un produit financier net non récurrent lié à l'opération Alstom Hydro holding à hauteur de 41 millions d'euros », a précisé Bouygues.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Zew mesurant le sentiment économique en Allemagne s'est établi à 3,1 en mai après 7,6 en avril. Les économistes le donnaient à 5.
Aux Etats-Unis, les marchés prendront connaissance à 14h30 des permis de construire et des mises en chantier pour avril. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour avril sont attendus à 15h15.
A 12h15, l'euro cote 1,4175 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.