Les marchés actions européens sont attendus à proximité à l'ouverture après la clôture négative de Wall Street (-0,62% pour le S&P500) hier et hésitante de la Bourse japonaise ce mardi (+0,09% pour le Nikkei). Les investisseurs pensent que l'économie mondiale est dans une phase de doute alors que la reprise aux Etats-Unis apparaît plus fragile que prévu. Sur le marché des changes, l'euro progresse légèrement ce matin, soutenu par la probable nouvelle aide des pays européens et du FMI à la Grèce. Au chapitre des valeurs, Bouygues a relevé son objectif de chiffre d'affaires 2011.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que les cours sont sortis du range 3990 / 4060 points par l'intermédiaire d'un gap baissier mais qu'aucune accélération n'est survenue. La présence d'une longue mèche basse montre que les acheteurs ont tenté de contrer ce signal, sans toutefois réussir à faire clôturer l'indice au-dessus de 3990 points. Le signal baissier est donc validé et il faut maintenant s'attendre, sous 4060 points, a une poursuite de la correction vers 3930 points. Le bureau DayByDay reprend un biais baissier.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
Bouygues a revu à la hausse son objectif de chiffre d'affaires 2011 à 31,9 milliards d'euros, contre 31,7 milliards d'euros auparavant. Au premier trimestre, le conglomérat a réalisé un résultat net part du groupe de 34 millions d'euros, en recul de 81%. « Cette évolution s'explique essentiellement par deux éléments : la baisse de la contribution d'Alstom et la prise en compte au premier trimestre 2010 d'un produit financier net non récurrent lié à l'opération Alstom Hydro holding à hauteur de 41 millions d'euros », a précisé le groupe.
FONCIERE DES REGIONS
La Foncière des Régions lance une émission d'obligations à options de remboursement en numéraire et/ou en actions nouvelles et/ou existantes (ORNANE), annonce le groupe. Le montant de l'opération montant devrait s'élever entre 480 à 550 millions d'euros (475 à 545 millions en net). Le groupe précise que les obligations en question afficheront une échéance 1er janvier 2017. L'opération est destinée avant tout à diversifier les sources de financement de la société et à allonger la maturité de sa dette, indique Foncière des Régions.
SAINT-GOBAIN
Saint-Gobain annonce que son activité Mortiers industriels a réalisé 4 acquisitions à l'international depuis le début de l'année. « Ces investissements représentent au total un chiffre d'affaires additionnel de l'ordre de 60 millions d'euros en année pleine », a précisé le spécialiste des matériaux de construction. Il a ainsi fait l'acquisition d'une participation de 51% au capital de PT. Cipta Mortar Utama en Indonésie. Cette société est le leader indonésien des mortiers industriels (colles et joints, mortiers de montage, produits de façades et de sols, mortiers techniques).
VIVENDI
Vivendi annonce avoir signé avec 17 banques la mise en place de sa nouvelle ligne de crédit d'un montant total de 5 milliards d'euros. Cette facilité, annoncée le 18 avril 2011, va lui permettre d'optimiser la gestion de sa dette bancaire au moment de l'acquisition des 44 % de SFR. Après cette opération, le paiement du dividende et l'acquisition des 44 % de SFR, Vivendi disposera à tout moment d'au moins 2 milliards d'euros de lignes disponibles. La duration moyenne économique de ses financements passera de 4 à 4,5 ans.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs pour le mois de mai en Allemagne est attendu à 11h.
Aux Etats-Unis, les marchés prendront connaissance à 14h30 des permis de construire et des mises en chantier pour avril. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour avril sont attendus à 15h15.
A 8h20, l'euro cote 1,4171 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont débuté la semaine sur une note négative. Les indices continuent d'être pénalisés par les inquiétudes entourant la crise de la dette souveraine en Europe et en particulier le cas grec. Les banques ont finalement limité leurs pertes après avoir été victimes des prises de bénéfices les plus lourdes ce matin. Les valeurs défensives à l'image d'Essilor et L'Oréal ont résisté à la baisse. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,72% à 3989,82 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,17% à 2351,98 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en repli, pénalisés par un indicateur économique dégradés. Selon les observateurs, les investisseurs s'inquiètent de l'arrêt le mois prochain du programme de soutien à l'économie de la Fed, le fameux QE2. Au chapitre marcoéconomique, l'indice de la Fed de New York a baissé plus qu'attendu en mai, chutant au plus bas depuis 5 mois. Sur le front des valeurs, NYSE Euronext a été lourdement pénalisé par l'abandon de l'offre de Nasdaq OMX-ICE. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,38% à 12548,37 points. Le nasdaq composite a cédé 1,63% à 2782,31 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.