Les marchés actions européens pourraient entamer la séance de mercredi en très léger repli après la hausse affichée hier par les principaux indices. Les investisseurs continuent de redouter l'impact sur la reprise de la récente flambée des cours du pétrole. Le problème de la dette souveraine est le second sujet d'inquiétude : le taux des obligations à dix ans portugaises et grecques ont touché mardi des niveaux historiquement élevés. Au chapitre des valeurs, EADS a renoué avec les bénéfices en 2010 mais s'est montré prudent pour l'exercice en cours tandis qu'Iliad a dépassé les attentes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que le support majeur a quasiment été rejoint, provoquant une réaction haussière instantanée, visible sur la très longue mèche basse de la bougie. Celle-ci a été portée par la reprise forte des marchés américains et le marteau dessiné sur le CAC 40, bien que peu orthodoxe (car non situé sous la bougie de la veille), annule le biais baissier du bureau DayByDay. Il faut maintenant s'attendre à une reprise haussière en direction de 4090 points, assez saccadée.
Les valeurs à suivre
BIOMERIEUX
Biomérieux a réalisé en 2010 un résultat net en hausse de 8% à 160 millions d'euros. Il représente 11,8 % du chiffre d'affaires. Le résultat opérationnel courant a progressé de 13 %. Il atteint 241 millions, soit 17,8 % du chiffre d'affaires contre 17,4 % en 2009. La marge brute a augmenté de 62 millions, pour atteindre 722 millions. Cette progression résulte de la croissance de l'activité, de l'évolution des devises, de la réduction du prix de revient des principaux produits, et d'un effet de mix favorable d- à la forte baisse des ventes de produits de distribution, a commenté Biomérieux.
EADS
ILFC, principale société de leasing au monde, a signé un protocole d'accord portant sur la commande de 100 appareils de la famille A320neo, dont 75 A320neo et 25 A321neo. « ILFC devient ainsi le premier client de l'A321neo, appareil de plus grande capacité de la famille A320neo », a précisé la principale division d'EADS. Grâce à ses nouveaux moteurs plus efficients et à ses Sharklets, grands dispositifs d'extrémités de voilure, l'A320neo affichera des économies de carburant pouvant atteindre 15 pour cent, souligne Airbus.
HAVAS
Havas a publié un résultat net part du groupe 2010 de 110 millions d'euros, en hausse de 20%, et une marge opérationnelle courante de 202 millions d'euros, en augmentation de 12%. Elle a représenté 13% d'un revenu en croissance organique de 3,5% à 1,558 milliard d'euros, à comparer avec 12,5% en 2009. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 123 millions d'euros pour le bénéfice net. Le New Business net a bondi de 46% à 1,9 milliard d'euros. Le groupe de communication revendique une trésorerie nette de 87 millions d'euros au 31 décembre 2010.
JCDECAUX
JCDecaux a multiplié par 7 son résultat net part du groupe en 2010 à 173,3 millions d'euros. La marge opérationnelle du numéro un mondial de la communication extérieure a bondi de 41,7% à 555,4 millions d'euros. Elle a représenté 23,6% du chiffre d'affaires consolidé, en hausse de 320 points de base. Cette performance est en ligne avec le consensus Thomson Reuters. Déjà publié, le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,35 milliards d'euros et la croissance organique à 9,1%. Le Conseil de Surveillance recommandera de ne pas verser de dividende au titre de l'exercice 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à midi de la production industrielle pour janvier en Allemagne.
Aux Etats-Unis, les stocks et ventes des grossistes pour janvier seront dévoilés à 16h. Les statistiques pétrolières hebdomadaires sont attendues à 16h30.
A 8h20, l'euro cote 1,3898 dollar.
Hier à Paris
Indécis une grande partie de la séance, les marchés actions européens ont finalement terminé dans le vert dans le sillage de l'évolution positive de Wall Street. Les investisseurs sont soulagés par l'accalmie observée sur le marché pétrolier. A Londres, le baril de brent cède 1,64% à 113,12 dollars alors que l'Opep a confirmé des négociations en vue d'augmenter sa production pétrolière. Sur le front des valeurs, Deutsche Telekom a bondi soutenu par une rumeur de fusion aux Etats-Unis. Le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,64% à 4015,91 pts tandis que l'Eurotop 100 a gagné 0,13% à 2378,23 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont rebondi, soutenus par le repli des cours du pétrole et les perspectives à long terme de Bank of America supérieures aux attentes. Le baril de wti pour livraison avril a en effet reculé de 0,65% à 104,34 dollars alors que l'Opep a confirmé des négociations en vue d'augmenter sa production pétrolière. Sur le front des valeurs, Bank of America a gagné 4,7% à 14,68 dollars. Le Dow Jones et le nasdaq composite ont progressé respectivement de 1,03% à 12 214,38 points et de 0,73% à 2 765,77 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.