Les principales places européennes évoluent en légère hausse, mais restent hésitantes. Les investisseurs se félicitent du recul des cours du pétrole : le baril de brut léger américain livrable en avril se replie ainsi de 0,38% à 104,74 dollars. Mais le marché demeure inquiet en raison des incertitudes concernant la dette souveraine en zone euro. EADS se distingue à Paris après des résultats solides. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 s'accordent respectivement 0,21% à 4 021,44 points et de 0,13% à 2 381,42 points.
E.ON cède 0,97% à 22,89 euros à Francfort après la publication de résultats annuels sans surprise et de perspectives prudentes. La première "utility" européenne a réalisé un résultat net ajusté de 4,9 milliards d'euros, en baisse de 4%. Le résultat opérationnel courant a progressé de 2% à 9,5 milliards, en ligne avec les attentes du management. Le chiffre d'affaires a progressé de 16% à 92,9 milliards d'euros. Le géant allemand versera un dividende par action de 1,50 euro au titre de l'exercice écoulé et en prévoit un d'au moins 1,30 euro pour 2011.
EADS (+3,07% à 20,45 euros) s'est emparé de la première place du palmarès des hausses du CAC 40, propulsé par des résultats 2010 meilleurs que prévu. L'année dernière, le groupe d'aéronautique et de défense a renoué avec les profits, affichant un bénéfice net de 553 millions d'euros. En 2009, le groupe avait essuyé une perte de 763 millions d'euros en raison d'importantes provisions. Cette année, le résultat opérationnel (Ebit) avant éléments non récurrents s'est élevé à 1,3 milliard d'euros, dont environ 280 millions d'euros pour Airbus, contre 2,2 milliards d'euros en 2009.
Iliad perd 3,76% à 82,24 euros malgré la publication de résultats 2010 supérieurs aux attentes. L'année dernière, la maison mère du fournisseur d'accès à internet Free a généré un résultat net de 313,1 millions d'euros, en hausse de 78%, et un Ebitda de 798,1 millions d'euros, en augmentation de 20,7%. Il a représenté 39,2% d'un chiffre d'affaires en hausse de 4,3% à 2,083 milliard d'euros, contre 33,8% en 2009.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a progressé de 1,8% au mois de janvier en Allemagne conformément aux anticipations des analystes. En décembre, elle avait reculé de 0,6%.
Aux Etats-Unis, les stocks et ventes des grossistes pour janvier seront dévoilés à 16h. Les statistiques pétrolières hebdomadaires sont attendues à 16h30.
Vers 12h30, l'euro cote 1,3908 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.