Les marchés européens sont attendus en hausse après la décision de la Fed d'acheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor. Si la réaction de Wall Street a été positive, elle est restée modérée ; l'Asie a elle été plus enthousiaste. La Bourse de Paris devrait également bénéficier de la publication de bons résultats de sociétés. C'est notamment le cas de BNP Paribas ou encore de Rhodia qui a relevé son objectif opérationnel 2010. Dans le secteur technologique, la réaction des investisseurs aux résultats d'Alcatel-Lucent et de Capgemini sera à surveiller.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie à grand corps noir, avec une ouverture au-dessus de la résistance à 3868 points et une clôture basse, ainsi que deux petites mèches, le tout dans un volume plus important que ces 7 derniers jours. Cette tentative avortée de franchissement restera le scénario le plus probable que si le milieu du range à environ 3845 points (trait bleu) n'est pas nettement enfoncé. Dans l'attente d'une confirmation, le bureau DayByDay conserve son biais neutre.
Les valeurs à suivre
BUREAU VERITAS
Bureau Veritas a réalisé un chiffre d'affaires de 739,1 millions d'euros, en progression de 15,8% au troisième trimestre. La croissance organique du spécialiste de la certification s'est élevée à 5,9%, contre +2,5% au deuxième trimestre et -2,6% au premier trimestre 2010. « La croissance de notre activité a été très soutenue au troisième trimestre à +16%, avec une progression de l'ensemble des divisions et une stabilisation de l'activité Marine », a commenté Frank Piedelièvre, PDG. La croissance organique 9 mois s'élève à 1,8%.
CAPGEMINI
Capgemini a réalisé un chiffre d'affaires de 2,105 milliards d'euros et une croissance organique de 2,5% au troisième trimestre. Commentant cette publication, Paul Hermelin, directeur général du groupe a déclaré : « Nous renouons comme prévu avec la croissance au 3ème trimestre et certains de NOS secteurs d'activité - comme celui des services financiers - réalisent une très belle performance ». Les prises de commandes enregistrées s'élèvent à 2 176 millions d'euros, en progression de 14,6%.
IMERYS
Imerys a révisé à la hausse son l'objectif de marge opérationnelle : au moins 12,5% sur l'ensemble de l'année 2010. « Au cours des neuf premiers mois de l'année 2010, le chiffre d'affaires d'Imerys a bénéficié de la forte croissance des volumes de ventes et d'un effet de change positif. La reprise progressive de l'activité dans nos différents marchés a été amplifiée par la reconstitution des stocks dans la chaîne de valeur aux deuxième et troisième trimestres, en particulier dans les secteurs liés à l'équipement industriel », a expliqué Gérard Buffière, directeur général.
JCDECAUX
JCDecaux a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 548,1 millions d'euros, en hausse de 26,9%. « Cette augmentation du chiffre d'affaires reflète une forte croissance organique de 11,1 % et la contribution vigoureuse des récentes acquisitions, principalement en Allemagne, en Turquie et au Royaume-Uni », a précisé le spécialiste de la communication extérieure. Le chiffre d'affaires publicitaire a enregistré une croissance organique de 12,4 %, la plupart des marchés constatant une forte demande pour les actifs publicitaires de JCDecaux.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs des achats (PMI Markit) pour le secteur des services pour octobre / ZONE EURO
11h00
Evolution des prix à la production en septembre / ZONE EURO
13h00
Décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre / ROYAUME-UNI
13h45
Décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne / ZONE EURO
13h30
Nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 30 octobre 2010 / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4118 face au billet vert.
Hier à Paris
Les principaux indices européens ont évolué en dent de scie durant l'ensemble de la séance avant de tomber dans le rouge après l'ouverture de Wall Street. La prudence domine sur les marchés, alors que les investisseurs attendent la décision de la Réserve fédérale américaine en matière de politique monétaire. La publication d'indicateurs économiques meilleurs que prévu aux Etats-Unis n'a pas calmé la fébrilité des investisseurs. Mercredi, le CAC 40 a reculé de 0,59% à 3 842,94 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,60% à 2 276,49 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en légère hausse après la décision de la Fed de racheter pour 600 milliards de bons du Trésor d'ici à la fin du premier semestre. Le marché attendait moins, 500 milliards, mais sur une période plus brève, six mois. L'anticipation de cette décision avait soutenu les marchés ces dernières semaines. Si la Fed juge «lent» le rythme de la reprise, les statistiques du jour, emploi privé et indice des directeurs d'achat dans les services, ont surpris positivement. Le Dow Jones a fini en hausse de 0,24% à 11215,13 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 0,27% à 2540,27 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.