Les principaux indices européens ont évolué en dent de scie durant l'ensemble de la séance avant de tomber dans le rouge après l'ouverture de Wall Street. La prudence domine sur les marchés, alors que les investisseurs attendent la décision de la Réserve fédérale américaine en matière de politique monétaire. La publication d'indicateurs économiques meilleurs que prévu aux Etats-Unis n'a pas calmé la fébrilité des investisseurs. Mercredi, le CAC 40 a reculé de 0,59% à 3 842,94 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,60% à 2 276,49 points.
La compagnie pétrolière norvégienne Statoil a plongé de 5,41% à 122,40 couronnes norvégiennes à la Bourse d'Oslo, pénalisée par des résultats trimestriels en demi-teinte et la révision à la baisse de ses objectifs de production pour 2010. Au troisième trimestre, le résultat net a presque doublé, à 13,8 milliards de couronnes contre 7,4 milliards il y a un an, soutenu notamment par la hausse du prix des hydrocarbures. Mais le résultat d'exploitation est resté quasiment stable, à 28,2 milliards, pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,7% à 125,8 milliards de couronnes.
Le titre Société Générale a enregistré aujourd'hui l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 avec une progression de 1,92% à 42,91 euros. Les investisseurs saluent la forte hausse des bénéfices trimestriels du groupe, qui sont ressortis largement supérieurs aux attentes, ainsi que les perspectives favorables. Société Générale a dévoilé un résultat net de 896 millions d'euros au titre du troisième trimestre là où les analystes attendaient un chiffre de 793 millions d'euros. Le bénéfice de la banque a plus que doublé par rapport à la même période l'an dernier.
En hausse de 3,22% à 42,79 euros, Lafarge a été soutenu par une note de Credit Suisse. La banque helvète recommande aux propriétaires de puts (options de vente) de les céder avant la publication des résultats trimestriels du cimentier vendredi matin. Le broker estime que les résultats de Lafarge devraient refléter la croissance de son activité dans les pays émergents grâce au rachat d'Orascom Ciment en 2008. A ce titre, le groupe n'a pour le moment que peu profité de la reprise de la demande des marchés émergents. Un rattrapage serait donc à prévoir, ajoute l'analyste.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie ont progressé de 2,1% en septembre. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 1,6% en septembre. Hors secteur des transports, les commandes ressortent en hausse de 0,4% après une hausse de 1,3% en août.
L'indice ISM des services s'est établi à 58,4 en octobre, contre 52,8 en septembre, selon l'enquête mensuelle de l'institut ISM publiée mercredi. Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un indice à 53.
Le secteur privé a créé 43 000 emplois au mois d'octobre, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 20 000 créations. Le chiffre de septembre a été révisé de 39 000 destructions de postes à 2 000 destructions.
Vers 17h30, l'euro cote 1,4050 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.