Les marchés européens sont en nette hausse, le CAC 40 retrouve ses niveaux d'avril. Ils bénéficient de la décision de la Fed d'acheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor. Les investisseurs favorisent logiquement les valeurs qui ont le plus à gagner de ces mesures, notamment le secteur des ressources naturelles. Les banques de distinguent aussi à la hausse grâce aux bons résultats de BNP. Certaines sociétés sont sanctionnés pour leurs résultats décevants, comme Alcatel-Lucent et Alstom. Vers 12h25, le CAC 40 gagne 1,9% à 3915,81 points et le FTSE Eurotop 100 1,49% à 2310,46 points.
BNP Paribas (+ 4,27% à 54,69 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40, tiré par des résultats supérieurs aux attentes et des perspectives favorables. La deuxième banque européenne par la capitalisation boursière a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 1,9 milliard d'euros, en hausse de 46%, et un résultat d'exploitation de 3,014 milliards, en augmentation de 29,6%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un bénéfice net de 1,744 milliard. Le produit net bancaire a augmenté de 1,8% à 10,856 milliards d'euros.
En revanche, Alcatel-Lucent (-3,55% à 2,444 euros) est sanctionné pour avoir dévoilé une rentabilité opérationnelle décevante au troisième trimestre. Le retour de la croissance des revenus, pour la première fois depuis 9 trimestres, ne s'est pas répercuté au niveau de la marge dans les proportions anticipées par les analystes. L'équipementier télécoms a dégagé un résultat d'exploitation ajusté de 61 millions d'euros, soit 1,5% des revenus, contre une perte de 11 millions d'euros, au troisième trimestre 2009. Les revenus ont atteint 4,074 milliards d'euros, en hausse de 10,5%. Le consensus Reuters était de 95 millions d'euros pour le résultat d'exploitation ajusté et de 3,864 milliards d'euros pour les revenus.
Bureau Veritas (+5,32% à 55,55 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice SBF grâce à une accélération de sa croissance plus importante que prévu au troisième trimestre. Sur cette période, le spécialiste de la certification a réalisé un chiffre d'affaires de 739,1 millions d'euros et une croissance organique de 5,9%. Elle s'était élevée à +2,5% au deuxième trimestre et -2,6% au premier trimestre 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat composite, qui regroupe les secteurs des services et manufacturier, s'est élevé à 53,8 en octobre, a annoncé markit. Il s'était élevé à 53,4 selon l'estimation flash et à 54,1 en septembre. « Les résultats finaux de l'enquête PMI Markit d'octobre indiquent une nouvelle perte de vitesse de la reprise dans le secteur privé de l'Eurozone en ce début de 4ème trimestre. L'activité augmente en effet à son rythme le plus faible depuis février dernier », a expliqué le bureau d'analyses.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro entre août et septembre. En août, les prix avaient cr- de 0,1%. En septembre 2010 comparé à septembre 2009, les prix à la production industrielle ont progressé de 4,2%.
Les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 13 heures et celle de la Banque centrale européenne à 13h45. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont attendues à 13h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4222 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.