Les prix du pétrole montaient mercredi à l'ouverture à New York, après une incursion à plus de 85 dollars le baril pour la première fois en six mois, alors que le marché spéculait sur des mesures de relance monétaire et une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 84,86 dollars, en hausse de 96 cents par rapport à la veille.
Il a bondi dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée à 85,04 dollars, son plus haut niveau depuis début mai.
"La hausse des prix ces derniers temps s'explique largement par l'attente d'importantes mesures d'assouplissement monétaire de la banque centrale américaine", la Fed, qui devait conclure mercredi une réunion de politique monétaire, ont rappelé les analystes de la Commerzbank.
"Par conséquent, les prix du pétrole risquent de se replier si la Fed devait annoncer des rachats de bons du Trésor moins importants que prévu par certains intervenants du marché", ont-ils ajouté.
La diffusion du communiqué de la Fed est prévu à 18H15 GMT. Il devrait détailler de nouvelles injections de liquidités pour soutenir la croissance.
En attendant, les investisseurs attendaient les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie sur les réserves pétrolières du pays.
Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires anticipent une nouvelle hausse, de 800.000 barils des stocks de brut, ainsi qu'un recul de 400.000 barils des stocks d'essence et une diminution d'un million de barils des distillats.
Mais l'API, l'association qui représente l'industrie pétrolière américaine et publie ses propres chiffres, a estimé mardi soir que les réserves de brut, actuellement au plus haut depuis vingt ans, avaient chuté de plus de 4 millions de barils, et que celles de produits raffinés avait aussi fortement diminué.
Cette annonce "a donné un élan haussier au marché", a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Selon l'analyste, les cours étaient aussi stimulés par les résultats des élections législatives américaines, qui ont donné aux républicains la majorité à la Chambre des représentants, mais pas au Sénat.
"Le marché estime que ce sera positif pour les entreprises, et espère que l'économie va se reprendre et que des emplois vont être créés", a-t-il expliqué.