Gilbert Dupont a réduit son objectif de cours sur Neopost de 66,3 à 63,6 euros tout en réitérant son opinion Acheter. Le broker a revu légèrement en baisse ses prévisions de BPA pour prendre en compte en 2010, des frais financiers plus élevés et une croissance du chiffre d'affaires moins forte que prévu en raison d'un scénario dollar moins positif ; une croissance du chiffre d'affaires autour de 5% (en réel et à change constant) pour 2011 et 2012 contre 6,8% en 2011 (5% à change constant) et 6% en 2012.
Le bureau d'études confirme son opinion Acheter sur la valeur qui offre une bonne visibilité, un rendement attractif et des perspectives de retour à une croissance plus soutenue au-delà de 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro deux mondial des machines de traitement du courrier et numéro un européen, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible.
- 70% du chiffre d'affaires provient de revenus récurrents, tirés de ses activités de service à forte valeur ajoutée. C'est l'une des forces du business model de Neopost, notamment en période de crise conjoncturelle.
- Le plan d'optimisation des coûts mis en oeuvre mi-2008 porte ses fruits. La marge opérationnelle du groupe est de quelque 25%.
- Neopost bénéficiera de la libéralisation du marché postal européen au 1er janvier 2011 pour retrouver une croissance de ses résultats proche de 10%.
- Neopost bénéficie d'une offre qui lui permet d'être bien placé pour les échos de décertification qui s'annoncent en 2011 et 2012. L'écho signifie que cinq ans après le pic de ventes de 2005/2007, un nouveau pic se profile pour renouveler les machines ou les contrats de leasing.
- Le groupe est offensif commercialement avec le lancement de nouvelles gammes de produits haut de gamme, mais aussi en renforçant sa présence sur le bas de gamme, ce qui lui permet d'occuper tous les segments. Il prend des parts de marché au numéru un Pitney Bowes.
- Depuis 2005, Neopost s'attache à reverser 100% de l'augmentation de sa situation nette à travers le rachat d'actions et le versement d'un dividende. La valeur offre un rendement de 6%.
Les points faibles de la valeur
- En période de difficultés conjoncturelles, le volume du courrier diminue en raison des restrictions des budgets de communication des entreprises. Avec, à la clé, des reports d'achats d'équipements postaux.
- La baisse des volumes de courrier, attendue par les postes françaises et américaines en 2010, devraient ainsi peser sur la croissance organique.
- La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est pénalisée par la baisse du dollar face à l'euro et dépendante du rythme de la reprise outre-Atlantique.
- L'avertissement inédit sur résultats lancé en 2007 a sérieusement entamé la confiance des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Les perspectives de croissance attachées à la libéralisation du marché postal en Europe pourraient permettre à Neopost de retrouver à moyen terme son statut de valeur de croissance.
- La valeur est sensible à l'évolution du dollar.
- Dans une moindre mesure, la société profite des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance
- Le groupe souhaite poursuivre sa politique de croissance externe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.