Selon une source de marché, CM-CIC Securities a maintenu sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 59,50 euros sur Neopost après la publication par ce dernier de résultats semestriels en ligne avec le consensus. Le broker note que l'érosion de la marge opérationnelle est mineure au premier semestre. Le bureau d'études ne voit pas catalyseur du titre à court terme mais une bonne résistance. Sa recommandation est basée sur un rendement pérenne et solide, mais ne permettant pas d'appréciation massive du cours ex-dividende.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro deux mondial des machines de traitement du courrier et numéro un européen, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible.
- 70% du chiffre d'affaires provient de revenus récurrents, tirés de ses activités de service à forte valeur ajoutée. C'est l'une des forces du business model de Neopost, notamment en période de crise conjoncturelle.
- Le plan d'optimisation des coûts mis en oeuvre mi-2008 porte ses fruits. La marge opérationnelle du groupe est de quelque 25%.
- Neopost bénéficiera de la libéralisation du marché postal européen au 1er janvier 2011 pour retrouver une croissance de ses résultats proche de 10%.
- Neopost bénéficie d'une offre qui lui permet d'être bien placé pour les échos de décertification qui s'annoncent en 2011 et 2012. L'écho signifie que cinq ans après le pic de ventes de 2005/2007, un nouveau pic se profile pour renouveler les machines ou les contrats de leasing.
- Le groupe est offensif commercialement avec le lancement de nouvelles gammes de produits haut de gamme, mais aussi en renforçant sa présence sur le bas de gamme, ce qui lui permet d'occuper tous les segments. Il prend des parts de marché au numéru un Pitney Bowes.
- Depuis 2005, Neopost s'attache à reverser 100% de l'augmentation de sa situation nette à travers le rachat d'actions et le versement d'un dividende. La valeur offre un rendement de 6%.
Les points faibles de la valeur
- En période de difficultés conjoncturelles, le volume du courrier diminue en raison des restrictions des budgets de communication des entreprises. Avec, à la clé, des reports d'achats d'équipements postaux.
- La baisse des volumes de courrier, attendue par les postes françaises et américaines en 2010, devraient ainsi peser sur la croissance organique.
- La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est pénalisée par la baisse du dollar face à l'euro et dépendante du rythme de la reprise outre-Atlantique.
- L'avertissement inédit sur résultats lancé en 2007 a sérieusement entamé la confiance des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Les perspectives de croissance attachées à la libéralisation du marché postal en Europe pourraient permettre à Neopost de retrouver à moyen terme son statut de valeur de croissance.
- La valeur est sensible à l'évolution du dollar.
- Dans une moindre mesure, la société profite des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance
- Le groupe souhaite poursuivre sa politique de croissance externe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Selon Fitch rating, les opérations de fusions-acquisitions devraient revenir en force parmi les groupes de biens d'équipement du fait de l'existence de réserves de liquidités. Au sein des dix groupes du secteur notés par l'agence ces réserves s'élèvent à plus de 10 milliards d'euros, soit une progression de 50% l'an passé. Des acteurs majeurs tels Schneider ou ABB ont déjà franchi le pas alors que d'autres tels que Siemens ou Legrand ont annoncé leur intention de réaliser des acquisitions en 2010. C'est la structure du secteur qui crée un besoin de rapprochements, permettant aux acteurs de bénéficier de synergies ou d'ouvertures vers de nouveaux marchés, dans un marché marqué par une lente reprise. En outre, les valorisations sont actuellement attractives, à 9,1 fois l'Ebitda au premier trimestre 2010 contre un plus haut de 12,9 fois atteint en 2007. Néanmoins Fitch souligne que, si elles ne sont pas menées prudemment, les opérations de croissance externe pourraient menacer les notations crédit. C'est le risque des acquisitions de grande ampleur.