Les marchés européens s'enfoncent dans le rouge à la mi-séance, entraînés à la baisse notamment par le compartiment bancaire. A Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale affichent les trois plus fortes chutes de l'indice CAC 40. Le spectre de la crise de la dette souveraine des pays européens attise de nouveau les inquiétudes des investisseurs. Hier, la Réserve fédérale américaine a estimé que les déficits en Europe pourraient peser sur la croissance des Etats-Unis. Peu après 12h, le CAC 40 recule de 0,99% à 3 605,78 points et l'Eurotop 100 perd 0,85% à 2 164,56 points.
Les groupes miniers anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto progressent respectivement de 3,57% et de 2,24%. Ils bénéficient de la démission du Premier ministre australien Kevin Rudd et de son remplacement par Julia Gilliard, jusque là numéro deux du gouvernement. La première femme Premier ministre d'Australie a rassuré les investisseurs en expliquant qu'elle donnerait la priorité à la négociation, notamment concernant le projet, très critiqué par les libéraux, de taxe sur les "super profits" des géants du secteur minier à hauteur de 40%.
Axa résiste, avec un recul de 0,07% seulement à 13,53 euros. L'assureur a conclu un accord pour vendre ses activités vie, retraite et prévoyance au Royaume-Uni au britannique Reliance, a annoncé ce dernier dans un communiqué. Le montant de la transaction s'élève à 2,75 milliards de livres sterling (3,33 milliards d'euros), a précisé le groupe. Cette opération, qui était attendue par la communauté financière, sera financée par une augmentation de capital de 2,06 milliards de livres pour Resolution.
Theolia (- 5,96% à 2,21 euros) a annoncé le lancement d'une augmentation de capital d'un montant de 60,5 millions d'euros avec maintien du droit préférentiel de souscription dans le but de retrouver une structure financière assainie et de redynamiser son développement. Cette augmentation a pour objectif essentiel de permettre au groupe de renforcer ses fonds propres dans le cadre de la restructuration de son obligation convertible (0CEANE).
Les chiffres macroéconomiques
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 0,9% en avril 2010 comparé à mars 2010. En mars, l'indice avait cr- de 5,1%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 1,1%.
En mai, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés augmentent de 0,7 % en volume, après avoir diminué de 1,3 % en avril, indique l'Insee. Les dépenses en biens durables augmentent fortement (+3,6 %), après la baisse d'avril (-4,5 %). Alors que les achats d'automobiles sont stables (-0,1 % après -9,6 %), la hausse d'ensemble s'explique par le dynamisme des achats en équipement du logement : ils progressent de 7,3 % après un recul de 0,5 % en avril.
Les commandes de biens durables pour le mois de mai aux Etats-Unis seront dévoilées à 14h30, de même que les inscriptions hebdomadaires au chômage.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2288 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.