Le CAC 40 a signé aujourd'hui sa neuvième séance de hausse consécutive ; une telle série était inédite depuis le mois de juillet 2009. Les valeurs liées aux matières premières, comme ArcelorMittal, Technip, ou encore CGG Veritas, se sont démarquées, alors que le baril de brent a dépassé le seuil de 80 dollars le baril aujourd'hui pour la première fois depuis près d'un mois. Sur la première séance de la semaine, le CAC 40 a progressé de 1,33% à 3 736,15 points et l'Eurotop 100 a gagné 0,97% à 2 221,32 points.
Le titre Aegon a connu une hausse de 2,95% à la bourse d'Amsterdam suite à des rumeurs de cession. Selon le Mail on Sunday, l'assureur néerlandais pourrait se séparer de certaines activités en Grande-Bretagne. Le journal britannique croit savoir que le groupe s'apprête à vendre ses activités d'assurance-vie et de gestion des retraites dans le pays pour 1,5 milliard de livres (1,8 milliard d'euros).
En hausse de 5,68% à 26,13 euros, le premier sidérurgiste du monde ArcelorMittal a signé l'une des meilleures performances du CAC 40, soutenu par l'annonce par la Chine d'une plus grande flexibilité pour la fixation de la parité du yuan. Cette décision, qui met fin au lien fixe entre la devise chinoise et le dollar, instauré depuis juillet 2008, est positive à plus d'un titre. Elle témoigne de la confiance de la Chine dans son économie, elle réduit le risque de guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et elle renforce le pouvoir d'achat des chinois.
Les sociétés de services pétroliers CGG Veritas et Technip ont bondi respectivement de 6,67% à 17,995 euros et de 5,46% à 54,23 euros, soutenus par l'annonce de la Chine d'assouplir son régime de change en vue de réévaluer le yuan. Dans cette perspective, le baril de Brent a dépassé pour la première fois depuis près d'un mois le seuil de 80 dollars le baril. Outre la hausse du pétrole, le secteur parapétrolier est également soutenu par une opération de fusion-acquisition d'envergure. Le fournisseur britannique de services pétroliers Acergy a annoncé un accord en vue du rachat de son rival norvégien Subsea 7 pour environ 2,5 milliards de dollars.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun indicateur économique d'importance n'est attendu aujourd'hui.
A la clôture, l'euro cotait 1,2389 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.