Les Bourses européennes sont attendues dans le rouge à l'ouverture dans le sillage des replis enregistrés à Wall Street hier (-0,08% pour le Dow Jones) et à Tokyo ce matin (-1,22% pour le Nikkei). Les investisseurs s'apprêtent donc à mettre un terme à une série de 9 séances consécutives de hausse. Ils s'interrogent sur la portée de l'annonce de l'assouplissement de la politique de changes chinois. La séance sera notamment animée par l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne et de la présentation du budget en Grande-Bretagne. Celui-ci s'annonce particulièrement austère.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la poursuite de la dynamique haussière, bénéficiant d'une forte inertie : les cours ont ouvert un gap haussier et la résistance à 3774 points a quasiment été rejointe. Néanmoins, la forme de la bougie (corps noir, mèches haute et basse de la même ampleur) montre que cet obstacle, renforcé par 61.8% de retracement, est bien défendu. De plus, la présence de ce gap, hebdomadaire et donc souvent comblé, milite en faveur d'un retour sur le support à 3666 points. Le bureau d'études DayByDay conserve son biais baissier.
Les valeurs à suivre
ARCELORMITTAL
En hausse de 5,68% à 26,135 euros, le premier sidérurgiste du monde ArcelorMittal a enregistré lundi l'une des meilleures performances du CAC 40, soutenu par l'annonce par la Chine d'une plus grande flexibilité pour la fixation de la parité du yuan. Cette décision, qui met fin au lien fixe entre la devise chinoise et le dollar, instauré depuis juillet 2008, est positive à plus d'un titre. Elle témoigne de la confiance de la Chine dans son économie, elle réduit le risque de guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et elle renforce le pouvoir d'achat des chinois.
ARKEMA
Arkema annonce dans un communiqué une hausse des prix des gammes d'additifs Thermolite et Clearstrength. A compter du 1er juillet 2010, la Business unit Additifs fonctionnels d'Arkema procédera à une augmentation du prix de vente de 250 euros par tonne sur ses modifiants chocs MBS Clearstrength et de 350 euros par tonne sur ses stabilisants étains Thermolite, écrit le groupe de chimie. Ces augmentations s'avèrent nécessaires du fait de la hausse du coût des matières premières et de la baisse de l'euro vis-à-vis du dollar US, ajoute-t-il.
PROVENTEC
Le conseil d'administration de Proventec a annoncé la suspension du cours de la société à la bourse de Paris lundi. « Suite à l'annonce faite le 18 juin dernier, le conseil a continué à chercher des moyens de rembourser et/ou de convertir ses obligations convertibles ainsi que des fonds supplémentaires nécessaires à son activité », explique un communiqué. « Malheureusement les discussions actives pour collecter les fonds nécessaires se sont achevées sans qu'un accord ait pu être trouvé », ajoute-t-il.
TECHNIP
Technip a remporté un contrat majeur pour une durée déterminée de quatre ans auprès de BG Group pour fournir des services de pré-FEED (ingénierie, fourniture des équipements, installation et mise en service), FEED, EPIC (ingénierie, fourniture des équipements, installation et mise en service) et IRM (inspection, réparation et maintenance) en mer du Nord sur les plateaux continentaux britannique et norvégien. Ce contrat pourra être prolongé grâce à trois options d'un an chacune.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Enquête de conjoncture de l'Insee pour le mois de juin / FRANCE
8h58
Indice PMI Flash pour le mois de juin / FRANCE
10h
Comptes courants pour le mois d'avril / ZONE EURO
10h
Indice Ifo pour le mois de juin / ALLEMAGNE
16h
Vente de logements anciens au mois de mai / ETATS-UNISA 8h20, l'euro cote 1,2297 dollar.
Hier à Paris
Le CAC 40 a signé aujourd'hui sa neuvième séance de hausse consécutive ; une telle série était inédite depuis le mois de juillet 2009. Les valeurs liées aux matières premières, comme ArcelorMittal, Technip, ou encore CGG Veritas, se sont démarquées, alors que le baril de Brent a dépassé le seuil de 80 dollars le baril aujourd'hui pour la première fois depuis près d'un mois. Sur la première séance de la semaine, le CAC 40 a progressé de 1,33% à 3 736,15 points et l'Eurotop 100 a gagné 0,97% à 2 221,32 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont mis fin au rebond. Les indices actions ont pourtant débuté la séance dans le vert, soutenus par la décision de Pékin d'assouplir sa politique de change. Mais Wall Street s'est retourné progressivement à la baisse, pénalisé par les secteurs technologique et de la distribution. En revanche, les valeurs liées aux matières premières ont tiré leur épingle du jeu, à l'image de Caterpillar (+0,33%), Freeport (+3,31% ) et surtout Alcoa (+5,49%). Le Dow Jones a terminé la séance sur un repli de 0,08% à 10442,41 points. Le Nasdaq a abandonné 0,9% à 2 2289,09 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.