Les marchés européens sont attendus en hausse ce matin après deux séances consécutives de repli. Lundi, le Dow Jones a clôturé en hausse après une séance mitigée. Les indices européens devraient profiter du rebond des cours des matières premières. Les valeurs du secteur de l'énergie et du secteur minier devraient donc être particulièrement suivies. Sur le front des entreprises, les investisseurs seront attentifs à la publication des résultats de Goldman Sachs. La banque américaine a été au coeur de l'actualité ces derniers jours après une accusation de fraude émanant de la SEC.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'une bougie d'indécision dont le petit corps blanc atteint 9 points pour une amplitude de 38 points. Le volume de cette première séance de la semaine apparaît faible et se situe juste sous les 3,5 milliards d'euros. La violente correction initiée vendredi freine maintenant à l'approche du bas du canal haussier en formation depuis le 5 mars et du support horizontal situé à 4013 points. La rupture de la moyenne mobile courte et la bougie formée vendredi sont des éléments assez négatifs. Il faudra surveiller aussi avec attention le second repli depuis le plus haut historique annuel inscrit à 4088 points le 11 janvier. Le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
AIR LIQUIDE
Air Liquide vient de signer deux contrats de vente pour la conception et la réalisation de quatre unités de séparation des gaz de l'air (ASU) pour de nouveaux clients du marché de la transformation du charbon en Chine. Le projet porte sur la construction de deux ASU pour Yulin Energy and Chemical Corporation du Groupe Shaanxi Yanchang Petroleum, et deux autres ASU pour le groupe Shandong Hualu Hengsheng.
GUYENNE ET GASCOGNE
Le chiffre d'affaires consolidé de Guyenne et Gascogne a progressé de 4,7% à 132,9 millions d'euros au premier trimestre 2010, indique le groupe dans un communiqué. La filiale Sogara a vu son activité décliner de 3,4% à 368,5 millions d'euros. La filiale espagnole Centros Comerciales Carrefour a vu les ventes de ses hypermarchés et ses supermarchés chuter respectivement de 1,6% à 2 029,7 millions d'euros et de 4,4% à 167,3 millions d'euros. Le groupe précise que depuis l'application des nouvelles normes IFRS, ces filiales sont consolidées par mise en équivalence.
HAVAS
Havas a publié une croissance organique de 1,5% au premier trimestre et un revenu de 329 millions d'euros. Le groupe de communication affichait une décroissance organique de 8,4% à la même période un an plus tôt. « Les principaux indicateurs de performance du groupe au 1er trimestre 2010 sont conformes à NOS attentes », a précisé le groupe de communication. En Europe, le groupe affiche une décroissance organique de 3% et un revenu de 179 millions d'euros. Dans cette zone géographique, la France enregistre une croissance organique de 0,5% grâce notamment aux activités médias.
TRANSGENE
La trésorerie de Transgene s'est établie au 31 mars 2010 à 55,7 millions d'euros contre 64,7 millions au 31 décembre 2009, en baisse de 13,91%. La consommation de trésorerie de la société de biotechnologie se monte à 9 millions d'euros pour les trois premiers mois de 2010 contre 5,6 millions d'euros pour la même période en 2009, qui avait enregistré un encaissement d'un montant exceptionnel de 5 millions d'euros de subventions et avances remboursables dans le cadre du programme ADNA.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
indice zew du sentiment économique pour le mois d'avril / ALLEMAGNE
11h00
Balance des paiements pour le mois de février / ZONE EURO
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en légère baisse alors que Wall Street évoluait à proximité de l'équilibre. Les valeurs liées au transport aérien, au nombre desquelles on trouve Air France-KLM mais aussi ClubMed, ont été pénalisées par un trafic aérien toujours faible en Europe en raison des cendres volcaniques. L' « affaire » Goldman Sachs a également continué de peser sur le secteur bancaire. En revanche, le secteur technologique a été bien orienté. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,41% à 3970,47 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,49% à 2305,79 points.
Hier à Wall Street
La séance de lundi s'est terminée sur une note contrastée, avec une hausse du Dow Jones à la clôture, mais un léger repli du Nasdaq. Après un début de séance difficile, les investisseurs ont été rassurés par les bons résultats de Citigroup. Les chiffres publiés par la troisième banque américaine ont permis de contrebalancer les effets négatifs de l'affaire Goldman Sachs. IBM a également fait état de résultats meilleurs qu'attendu pour le premier trimestre. Le Dow Jones a gagné 0,67% à 11 092,05 points tandis que le Nasdaq a perdu 0,05% à 2 480,11 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.