Les marchés européens ont fini en légère baisse alors que Wall Street évoluait à proximité de l'équilibre. Les valeurs liées au transport aérien, au nombre desquelles on trouve Air France-KLM mais aussi ClubMed, ont été pénalisées par un trafic aérien toujours faible en Europe en raison des cendres volcaniques. L' « affaire » Goldman Sachs a également continué de peser sur le secteur bancaire. En revanche, le secteur technologique a été bien orienté. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,41% à 3970,47 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,49% à 2305,79 points.
En Europe, Philips (+ 3,34% à 24,90 euros) n'a pas été concerné par la baisse des marchés grâce à la publication de résultats trimestriels biens supérieurs aux attentes. Le groupe d'électronique a bénéficié de la très forte progression du résultat opérationnel de sa division Eclairage, domaine où il est le numéro un mondial. En outre, le groupe a déclaré avoir de plus en confiance dans sa capacité à atteindre une marge opérationnelle (Ebita) de 10% dès cette année. Philips s'était abstenu d'évoquer une date précise pour l'atteinte de cet objectif lors de la publication des résultats 2009 fin janvier.
A la Bourse de Paris, Faurecia a gagné 1,38% à 16,20 euros. Soutenu par la prime à la casse, Faurecia a vu son chiffre d'affaires bondir de 59,5% au premier trimestre 2010. Fort cette performance, l'équipementier automobile a multiplié par deux sa prévision de croissance au premier semestre, suscitant l'enthousiasme des investisseurs pour le titre. La filiale de Peugeot table désormais sur une croissance des ventes de ses produits, hors monolithes, de l'ordre de 28 à 30% à périmètre et taux de change comparables, contre 15% auparavant.
En revanche, le secteur aérien européen a perdu de l'altitude aujourd'hui en raison de la paralysie du trafic aérien consécutive au nuage de cendres volcaniques. Air France-KLM a ainsi figuré parmi les plus fortes baisses du SRD, avec un recul de 2,85% à 12,08 euros. Selon les calculs de Natixis, le blocage du trafic aérien en Europe du Nord pourrait faire perdre 50 millions d'euros par jour environ à Air France-KLM.
Les chiffres macroéconomiques
Les indicateurs avancés américains sont ressortis en hausse de 1,4% au mois de mars. Les économistes attendaient une hausse de 1% seulement.
A la clôture, l'euro cote 1,3469 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.