Les Bourses se sont modestement reprises cette semaine, soutenues par la promesse de soutien des dirigeants européens en faveur de la Grèce. Le CAC 40 a terminé à 3 599,07 points, en hausse de 0,99% en cinq séances. A New York, le Dow Jones s'apprête à clôturer la semaine sur un gain hebdomadaire de 0,27%. L'ampleur du rebond en Europe a été limitée en fin de semaine par la rechute des indices provoquée par la décision de la Chine de relever à nouveau les réserves obligatoires des banques.
Cette annonce, qui a pris les investisseurs par surprise, laisse craindre une accélération du durcissement de la politique monétaire chinoise, susceptible de peser sur la reprise.
Par ailleurs, la rumeur selon laquelle l'Eurogroupe ne compte pas dévoiler les modalités d'un plan de soutien de la Grèce a pesé sur les marchés.
L'Europe et la Chine ont relégué au second plan les indicateurs économiques encourageants
publiés aux Etats-Unis (repli supérieur aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage, ventes au détail plus fortes qu'attendu en janvier).
Dans ce contexte, l'euro a touché vendredi un plus bas sur près de neuf mois face au dollar tandis que le spread entre les emprunts grecs et allemands à 10 ans s'est de nouveau creusé sur le marché des taux.
A Paris, les investisseurs, prudents, ont privilégié les valeurs défensives telles qu'Essilor ou L'Oréal et les groupes d'énergie qui ont réalisé des résultats meilleurs qu'attendu (Total et EDF).
A contrario, le secteur automobile a particulièrement pâti des résultats et perspectives décevants publiés tour à tour par Peugeot, Renault et Michelin. Alcatel-Lucent a signé la plus mauvaise performance du CAC 40, pénalisé par la révision à la baisse de ses objectifs pour l'année en cours.
(P-J.L)