Les marchés européens sont attendus en légère hausse. Comme en Asie ce matin, les indices devraient être tirés par les résultats largement supérieurs aux attentes du numéro un mondial des semi-conducteurs, Intel. Cette publication de qualité est un signe de bon augure pour la reprise dans le secteur technologique. A Paris, les investisseurs réagiront au chiffre d'affaires 2009 de Carrefour et au maintien des objectifs annuels de Pernod Ricard.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit marteau de 36 points positionné sous la résistance localisée à 4030 points. Soutenu par la bonne tenue des marchés américains et asiatiques, l'indice CAC 40 a ouvert directement sur ce seuil avant de se replier en dessinant une brève incursion sous les 4000 points. Ce support psychologique a finalement permis à la Bourse de Paris de se reprendre en fin de séance. L'analyse des chandeliers japonais montre l'amélioration de la configuration car le grand corps noir formé mardi est maintenant percé. Il faudrait cependant dépasser la résistance située à 4030 points pour donner du crédit à cette embellie.
Les valeurs à suivre
CARREFOUR
Carrefour a enregistré des ventes de 26 milliards d'euros au quatrième trimestre, en hausse de 1,2% à taux de changes constants. En 2009, le chiffre d'affaires du distributeur atteint 96,2 milliards d'euros soit +0,9% hors essence et à changes constants. Les objectifs 2009 sont atteints avec un résultat opérationnel avant éléments non courants de l'ordre de 2,775 milliards d'euros et un cash flow libre de l'ordre de 1,2 milliards d'euros.
JCDECAUX
JCDecaux a annoncé que sa filiale JCDecaux Airport venait de remporter le contrat pour l'exploitation des espaces publicitaires des intérieurs et des abords immédiats de l'aéroport de Bordeaux pour une durée de 8 ans. « Avec 3,3 millions de passagers en 2009, l'Aéroport de Bordeaux est le cinquième aéroport français de région », a indiqué le spécialiste de la communication extérieure. JCDecaux a précisé que de nouveaux dispositifs digitaux, évènementiels et innovants vont être installés, ainsi que des emplacements destinés à la promotion des commerces de l'aéroport.
PERNOD RICARD
Pernod Ricard annonce que l'activité du premier semestre, clos le 31 décembre, a été en ligne avec ses attentes, avec une croissance interne du chiffre d'affaires estimée à -3%. « Ceci traduit une amélioration sur le deuxième trimestre à -2% après un premier trimestre à -4%, sur une base de comparaison encore défavorable », a précisé le groupe de vins et spiritueux. « L'évolution du mix a été globalement positive avec notamment une meilleure performance sur les spiritueux par rapport à celle des vins et du champagne », a-t-il ajouté.
STMICROELECTRONICS
STMicroelectronics a mené à terme un programme de rachat d'une partie de ses obligations à coupon zéro convertibles en actions à échéance 2016 en circulation. Un montant nominal total de 298.174.000 dollars d'obligations 2016 a été racheté, soit environ 30,6% du montant total initialement émis. Le montant payé pour le rachat des obligations 2016, par utilisation de la trésorerie disponible, s'est élevé à 314,6 millions de dollars, pour une valeur actualisée de 316 millions de dollars. Les obligations 2016 rachetées seront annulées selon leurs termes.
Les chiffres macroéconomiques
Ce matin, l'indice des prix à la consommation pour le mois de décembre et la balance commerciale pour le mois de novembre seront publiés à 11 heures.
L'indice des prix à la consommation pour le mois de décembre et l'indice manufacturier de la Fed de New-York pour le mois de janvier seront publiés 14h30. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de décembre seront ensuite présentés à 15h15. Enfin, les investisseurs prendront connaissance de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de janvier à 15h55.
Ce matin, l'euro cote 1,4424 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en légère hausse après avoir basculé brièvement dans le rouge en début d'après-midi en raison de statistiques économiques américaines décevantes. La baisse des ventes au détail a notamment surpris les investisseurs. En revanche, la publication par l'éditeur de logiciels professionnels SAP de résultats préliminaires 2009 meilleurs que prévu a soutenu la tendance par l'intermédiaire des valeurs technologiques. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,37% à 4015,77 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,64% à 2262,10 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en hausse malgré la baisse inattendue des ventes au détail au mois de décembre et la hausse supérieure aux attentes des inscriptions au chômage. A contrario, le mouvement de restockage des entreprises s'est poursuivi en novembre. Les investisseurs ont parié sur la publication après-Bourse de résultats supérieurs aux attentes du numéro un mondial des semi-conducteurs Intel, signe de la reprise du secteur technologique. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,28% à 10710,55 points. Le nasdaq composite a terminé en hausse de 0,38% à 2316,74 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe
La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise.
Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.