Les indices européens étaient proches du point d'équilibre à la mi-séance, dans l'attente de l'ouverture du marché américain. Les investisseurs jouent la prudence après la publication de chiffres conformes aux anticipations pour l'inflation en zone euro. La publication des résultats de JPMorgan cet après-midi devrait être décisive. Côté valeurs, Carrefour se distingue sur le marché parisien après avoir annoncé que son résultat opérationnel 2009 s'inscrirait dans le haut de la fourchette. Peu avant 12h30, le CAC 40 grappille 0,01% à 4 016,11 pts et l'Eurotop 100 s'accorde 0,20% à 2 266,73 pts.
Carrefour (+ 3,43% à 35,78 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40. Le distributeur a annoncé que son résultat opérationnel 2009 s'inscrirait dans le haut de sa fourchette d'objectifs à environ 2,775 milliards d'euros. Carrefour a également rassuré les investisseurs en dévoilant des ventes pour le quatrième trimestre en ligne avec les attentes. Celles-ci ont atteint 26 milliards d'euros, en hausse de 1,2% à taux de change constants. Sur son principal marché, la France, les ventes ont été quasi stables à 11,15 milliards d'euros.
Les valeurs du secteur automobile marquent une pause ce vendredi après deux séances consécutives de hausse. Les investisseurs profitent de la publication des immatriculations de voitures particulières en Europe à fin décembre pour prendre une partie de leurs bénéfices. Pourtant, les chiffres publiés par l'Association européenne des constructeurs d'automobiles (Acea) étaient attendus. Les immatriculations ont progressé de 16% en décembre à 1,07 million d'unités en Europe (29 pays). Sur l'ensemble de 2009, elles accusent un repli de 1,6% à 14,48 millions d'unités.
Stallergenes gagne 2,75% à 59,85 euros, soutenu par un chiffre d'affaires annuel supérieur aux attentes et des perspectives favorables. La société de biotechnologie a réalisé un chiffre d'affaires annuel en hausse de 13% (+12% à taux de change constant) à 192,8 millions d'euros. L'évolution de l'activité du quatrième trimestre s'est amplifiée avec une croissance de 14,7% (+13% à taux de change constant) à 57 millions d'euros contre une hausse de 11% attendue par le consensus.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation a augmenté de 0,3% au mois de décembre en zone euro, conformément aux attentes des analystes. Sur un an, l'inflation a progressé de 0,9%. Hors alimentation et énergie, l'inflation a progressé de 0,4% en décembre sur un mois et de 1,0% sur un an.
L'indice des prix à la consommation pour le mois de décembre et l'indice manufacturier de la Fed de New-York pour le mois de janvier seront publiés 14h30. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de décembre seront ensuite présentés à 15h15. Enfin, les investisseurs prendront connaissance de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de janvier à 15h55.
Peu avant 12h30, l'euro cote 1,4381 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.